Le Maroc sera en compétition officielle du festival de cinéma méditerranéen d'Alexandrie, avec le dernier long métrage «Les oubliés de l'Histoire» du cinéaste Hassan Benjelloun. C‘est une consécration pour le cinéma marocain que de participer à des festivals de renommée sur la scène africaine, arabe et internationale estiment certains critiques de cinéma. Le festival d'Alexandrie compte parmi les plus grandes manifestations cinématographiques au niveau africain et arabe. Ce rendez-vous incontournable aura lieu du 14 au 19 septembre. «Les oubliés de l'Histoire» a déjà reçu deux trophées à l'occasion de la 11ème édition du festival national du film de Tanger, en l'occurrence le prix du premier rôle masculin décerné à l'acteur Amin Naji et le prix du scénario dédié au réalisateur. L'idée du long métrage «Les oubliés de l'Histoire», «al mansiyoune» en arabe, est puisée dans la réalité marocaine et qui a déjà fait couler beaucoup d'encre : celle de l'immigration et de sa face cachée : la désillusion. Le réalisateur a voulu, à l'instar de ses autres opus, que la trame soit en phase avec des sujets d'actualité qui titillent les Marocains. Le film tente de jeter la lumière sur toute la problématique de l'immigration, en l'occurrence celle dite clandestine. Le long métrage interpelle, par ailleurs, la condition sociale des jeunes immigrés. Hassan Benjelloun lève aussi le voile sur l'exploitation des filles de l'immigration par des réseaux de prostitution installés dans les pays du golf. Hassan Benjelloun figure parmi les réalisateurs qui ont réussi depuis les années quatre vingt dix, à insuffler un nouvel élan sur la scène filmique marocaine. Ses films ne passaient pas inaperçus et ont été sélectionnés à plusieurs reprises dans des compétitions à l'échelle internationale. Eclectique, le réalisateur l'est par la diversité de la thématique abordée dans sa filmographie allant de la condition féminine, les années de plombs, l'Histoire juive au Maroc, le viol, les stéréotypes sociaux, l'immigration, etc. Autant de thèmes qui reviennent souvent dans ces trames. Parmi ses opus phares, l'on cite «Jugement d'une femme», réalisé en 2000. Son long métrage «la chambre noire» sur les années de plomb, thème récurrent des cinéastes, a été récompensé à plusieurs reprises. Il a reçu l'Etalon d'argent à la 19ème édition du Festival panafricain (FESPACO), le grand prix du festival africain de Khouribga et une mention spéciale du jury au festival Carthage de Tunisie. Le cinéaste Benjelloun enchaînera sur la même voie en faisant de l'Histoire l'élément fondateur de sa démarche cinématographique. Il réplique avec le long métrage « Où vas-tu Moshé » sur l'exode des juifs Marocains vers Israël et sur la cohabitation judéo-musulmane. Le film ne passe pas inaperçu et fait beaucoup parler de lui. Du Maghreb, sera également en lice le film algérien à succès « “Harragas” de l'Algérien Merzak Allouach. D'autres pays seront également de la partie au festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie, en l'occurrence, le Liban, la Syrie, la Turquie, la France, l'Italie, etc.