Depuis deux saisons, M. Omar Fassi Fihri, pharmacien de son état, se démène comme un beau diable à la tête du MAS (section Volley-ball). Non sans un mérite puisque malgré les difficultés liées aux maigres moyens financiers et à la gestion humaine. Ce sympathique président est arrivé à placer ses jeunes joueurs en orbite, leur donnant l'occasion de disputer le play off alors que la saison dernière, ils n'avaient fait que disputer le play out. Omar Fassi estime que «le MAS a réalisé cette saison des progrès notables sur les plans tactique et technique». Il ajoute : «La situation aurait dû être meilleure si nous avions disposé de meilleurs soutiens venant des sponsors, du comité directeur du MAS et des élus du conseil de la ville». Notre interlocuteur estime que les résultats obtenus sur le terrain et les efforts déployés au niveau de la formation des jeunes méritent d'être récompensés, regrettant le manque de subventions communales, alors que les autres sections du club en ont bénéficié. «Notre objectif est de servir le sport en général et de défendre les couleurs de la ville en particulier» a indiqué le président du MAS en faisant allusion à certains comportements observés parmi les élus communaux, soulignant que «le MAS, ne possède que son nom et son histoire et que rien n'est entrepris malheureusement pour professionnaliser les instances techniques et dirigeantes du club». «Il faut, dit-il, les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Les compétences doivent prendre les choses en mains sinon le club ira vers de gros ennuis». En rappelant que les sections jouent les premiers rôles comme celle du Basket-ball qui a joué la finale de la coupe et celle du championnat, Omar Fassi Fihri tient à rafraîchir la mémoire de ceux qui oublient que tout effort doit être valorisé. Un clin d'œil aussi aux services administratifs du conseil de la ville de Fès qui ont fait disparaître le dossier de demande de subvention déposé l'année dernière. Un budget de 55 millions de centimes Le temps est révolu où la pratique de certaines disciplines sportives coûtait peu d'argent. Omar Fassi en sait quelque chose, lui qui a déboursé cette saison 340.000 DH (Trois cent quarante mille dirhams) de sa propre poche sur un budget total évalué à 550.000 DH (Cinq cent cinquante mille dirhams) Le reste complété pas les 150.000 DH (Cent cinquante mille dirhams) alloués par le comité directeur et les 10.000 DH (Dix mille dirhams) offerts par un supporter. Quant on compte 200 licences au sein d'une même section et que les talents ne réclament qu'un minimum d'attention et un encadrement susceptible de les aider à s'épanouir, on reste interloqué devant l'indifférence qui peut condamner nombre de nos enfants qui veulent se faire une place dans le monde du sport. Malgré cette situation qui peut paraître alarmante, Fassi Fihri reste optimiste en faisant de son mieux, aidé par le reste des membres de son comité, pour accorder la priorité à la formation des jeunes, remportant quelques titres qui font démentir les détracteurs.