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Discours de SM le Roi : Les enjeux d'une régionalisation réussie
Publié dans Albayane le 22 - 08 - 2010

Au lendemain du discours royal à l'occasion du 57ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, plusieurs partis politiques ont accueilli avec enthousiasme son contenu et la vision royale sur la régionalisation. Les dirigeants de la classe politique marocaine sont unanimes à considérer le projet de régionalisation avancée comme l'un des grands défis de l'heure qui se répercutera, à court terme, par de grands progrès pour le Maroc. Pour leurs parts, les chiyoukhs sahraouis ont également apprécié hautement le contenu du discours royal, le qualifiant de véritable avancée pour le Maroc moderne, tout en soulignant les bienfaits du projet d'autonomie saharienne.
Rappelons que le discours royal a été axé cette année sur la régionalisation et la déconcentration.
SM le Roi Mohammed VI a d'abord adressé une «pensée émue pour l'âme immaculée du héros (NDLR) SM Mohammed V, dont le nom restera éternellement associé à cette épopée» et celle de «son compagnon de lutte», Feu SM Hassan II, et des «valeureux martyrs de la résistance et de la libération».
Le Souverain a souligné que «cette glorieuse épopée constitue une révolution frappée du sceau de la pérennité», à laquelle tout le peuple marocain a pris part.
Un «souffle renouvelé … en vue de façonner une Histoire moderne, digne de notre glorieux passé, une Histoire qui ouvre devant les générations présentes et futures des perspectives prometteuses pour la concrétisation de leurs desseins et leurs idéaux. C'est dans cet esprit que Nous avons lancé des initiatives audacieuses, marquant un tournant décisif dans l'Histoire contemporaine de notre pays », a notamment déclaré SM le Roi.
Le Souverain a cité parmi ces initiatives la proposition d'autonomie de nos provinces du Sud, qui s'inscrit «dans le cadre du combat permanent que nous menons pour la préservation de la souveraineté du Royaume sur l'intégralité de son territoire national». Cette proposition d'autonomie suscite «plus de soutien international» face aux «manœuvres désespérées de nos adversaires»,
Aussi, «à mesure que s'accroît le soutien international en faveur de cette initiative courageuse, reconnue par l'ONU comme étant sérieuse et crédible, nos adversaires persistent dans leurs manœuvres désespérées visant vainement à l'entraver», a déclaré le Souverain. Mais «l'obstination des ennemis de notre intégrité territoriale ne fera que conforter le Maroc dans sa marche vers la démocratie et le développement», a encore affirmé le Roi du Maroc. Les importants acquis et les réformes entreprises en matière de modernisation de l'Etat marocain ont été abordés dans le discours royal. Après «la pratique de la décentralisation», le lancement du «chantier de la régionalisation avancée, dont la vocation est de raffermir la bonne gouvernance territoriale et de stimuler la dynamique de développement intégré». Tout en saluant les efforts de la commission consultative de la régionalisation, SM le Roi a rappelé «le caractère délicat de la mission qui lui a été confiée», «pour élaborer une conception générale d'un modèle maroco-marocain de régionalisation, qui soit original et qui procède des réalités de notre pays et des spécificités qui lui sont propres».
Le Souverain, conscient des «enjeux qu'elle représente pour l'avenir du Maroc, en termes d'unité, de démocratie et de développement, la conception générale souhaitée constitue le point de départ d'un processus long et ardu, exigeant une action résolue à quatre niveaux : débat national et mobilisation pour une appropriation collective, mise au point d'une feuille de route pour la mise en œuvre judicieuse et graduelle du projet, l'élaboration d'une charte de déconcentration prévoyant essentiellement le transfert aux régions, des attributions et des ressources humaines et financières nécessaires. Car point de régionalisation dans le cadre de la centralisation».
Enfin, dernière exigence : «Les partis nationaux sérieux doivent apporter une contribution active à la préparation et l'encadrement d'élites aptes à assurer la bonne gestion des affaires régionales».


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