Notre pays est en train de mettre de l'entrain dans son train-train de parcours de la mise en train de son essor multidimensionnel. Il le fait avec vitalité et intensité, à travers son potentiel naturel, son énergie industrielle et sa compétence humaine. En effet, nanti par une Monarchie circonspecte, le Royaume du Maroc renferme un gisement intarissable de bonnes volontés, fort affûtées par l'Histoire d'une Nation, vieille de douze siècles. Durant cette longévité, elle n'enseigne que de la sagesse, de la résilience et de la novation auprès de sa postérité. Des générations futures sont en phase de la floraison et n'admettent plus de médiocrité, de platitude et de veulerie de la part de leurs décideurs. Le centenaire sociologue français, Edgar Morin disait : « L'enseignant est celui qui, à travers ce qu'il professe, pourrait vous aider à découvrir vos propres vérités ! ». Ceci étant, mérite-t- on avoir encore, à la tête de l'Exécutif un chef à qui l'art oratoire et le tact politique manquent affreusement ? En fait, le discours décousu et désarticulé qu'il ne cesse de proférer en un public outré et offensé dans l'intelligence collective, fait la dérision de tout un chacun. Aussi bien en improvisant qu'en lisant un écrit sur papier, l'élocution lui fait défaut en butant chaque fois sur le verbe, au point de transgresser l'intelligibilité messagère de l'assistance. Le philosophe grec, Socrate a dit à l'un de ses disciples richement habillé, arborant sans cesse, ses effets vestimentaires : « Parle pour que je te voie ! Il était convaincu que ce n'était point avec les yeux du corps, mais avec le regard de l'intelligence, qu'il faut considérer les hommes. On s'accordera donc à dire que notre gouvernement est amorphe puisque son chef est atone, faute de vocable fluide qui lui échappe, de la communication cristalline qui le trahit et de l'exiguïté de la latitude politique dont il dispose. En fait, un poste de pareille carrure requiert une étendue charismatique beaucoup plus rayonnante et persuasive qui ne sied guère à l'actuel richissime. On a beau reprocher à l'Exécutif d'être lymphatique, il se trouve que cette apathie émane de son meneur qui ne s'est jamais frotté les fibres de la cervelle dans les méandres de la pratique partisane pour se forger la langue et se limer les méninges. Le paradoxe de la nation fait que c'est toujours ceux qui naissent avec une cuillère rentière à la bouche, qui se monopolisent les rênes, alors que la flopée pensante et imbue de qualités citoyennes, est souvent reléguée au second plan.