Saoudi El Amalki Toudert veut dire la Vie et Akal est la Terre. Ces expressions amazigh sont, de tout temps pratiquement inséparables. Khadija Arouhal, femme virtuose et rebelle, incarne la dualité,dès son bas âge, aux confins d'Ait Baamrane. Depuis son enfance, au côté de sa mère, elle puisaitl'eau,ensemençait le labour, paîtrait le chepteldans la paysannerie...Khadija avait ouvert l'œil sur Toudert dure et Akal ardue sans gémir ni frémir au froid hivernalni au chaud estival. Aujourd'hui, Toudert voudra dire pour elle Militance et Akal sera Patrie, aux dédales de la scène associative et un peu plus tard au paysage politique. Elle en prenait résolument conscience puisque les affres qu'elle affronte désormais, ne sont pas seulement ceux de la Naturetel que l'épine du cactus à l'extractionde son fruitmais l'Homme qui ne partagepas les mêmes convictions et valeurs.Toutefois,Khadija a déjà appris la rébellion depuis son enfance en fait usage pour s'insurger contre l'injustice et l'exclusion sous toute forme, en l'amazighité, l'inégalité sociale et territoriale, l'hégémonie et le monopole des richesses de la Nation. Toudert et Akal sont à présent toute le raison d'être, son cheval de bataille, son air qu'elle respire à pleins poumons.Sa vitalité à souhait lui donne le sens à la Vie qu'elle n'a jamais cessé de chérir, lui a implanté les ailes à voler dans le firmament de l'engagement et de la dignité. Khadija a poursuivi ses études un peu plus tard, mais elle s'y est accroché en autodidacte farouche pour accéder au zénith de la connaissance et du savoir, en dépit des contraintes de la Vie militante qu'elle mène à brides abattues. Elle grimpe les échelons de la formation de politique pour laquelle elle a opté avec conviction, grâce à l'une des icônes chevaleresques de la pratique partisane de la Nation qu'est maître Abdeltif Ouammou en qui elle voue estime et gratitude. Pour Toudert, elle s'en va aux confins d'Afrique du Sud, s'y mettre au service de l'intégrité territoriale du pays contre l'hostilité contagieusede notre cause nationale. Dans ce guêpier, Khadija s'y prend avec subtilité et circonspection, par le biais des aspects culturel et patrimonial, par les formules inter-communautaire, axées sur le vestimentaire et le rituel respectifs. C'est ce qu'on appelle la diplomatie parlementaire au-delà des aléas politiques. Elle a un certain magnétisme qui fait d'elle une femme pleine de Toudert et en use à bon escient pour y faire Akal pour lesvictimes de paupérisation.