Par Jamal Eddine Felhi On ne compte plus aujourd'hui avec exactitude le grand nombre d'Etats qui reconnaissent la souveraineté du Maroc sur son Sahara ou ceux qui apportent leur appui à l'initiative marocaine d'autonomie comme étant la seule solution au conflit artificiel régional autour de l'intégrité territoriale du Royaume. Ces reconnaissances, obtenues au cours des deux dernières décennies par le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, émanent, faut-il le souligner, de pays influents comme les Etats Unis, de nombreux pays d'Europe, dont 15 sont membres de l'Union Européenne, des pays arabes, parmi lesquels les six Etats du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Emirats Arabes Unis et Qatar) et de l'écrasante majorité des Etats du continent africain où seuls l'Algérie et l'Afrique du Sud croient encore, dur comme fer, en un Etat chimérique cantonné dans le sud algérien. Il suffit, par ailleurs, de rappeler, à cet égard, qu'une trentaine de pays ont ouvert, depuis 2020, leurs consulats généraux à Dakhla et à Laâyoune alors que l'entité fantoche RASD perd de jour en jour ses derniers soutiens et n'est plus reconnu que par une poignée d'Etats au sein de l'ONU. D'autres pays, qui n'osent pas, pour des raisons géopolitiques franchir le pas d'une reconnaissance franche et explicite de la marocanité du Sahara, en se contentant d'exprimer leur soutien, depuis des années, à l'initiative marocaine d'autonomie, n'hésitent pas, cependant, à signer avec le Maroc des accords commerciaux et d'investissement englobant les régions de Dakhla Oued Eddahab et de Laâyoune Sakia El Hamra. Ce qui constitue, en soi, une reconnaissance de la souveraineté du Royaume sur ses provinces du sud. Tel est le cas de la France, pour ne citer que ce pays connu par son souci de ne pas froisser le voisin algérien et de maintenir des relations soi-disant « équilibrées » entre les deux Etats maghrébins. Pour rappel, lors de sa visite au Maroc, en avril dernier, le ministre français du commerce extérieur, Franck Riester, a indiqué que l'Agence française de développement (AFD), qui est un organisme public officiel dont la mission est de mettre en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale, « pourrait être amenée » à financer un projet de ligne à haute tension entre Dakhla et Casablanca. Prééminence de l'initiative marocaine Enterrée par les Nations Unies, depuis 2001, l'option référendaire que tente, à contre-courant de l'histoire, de déterrer l'Algérie, n'est ainsi plus à l'ordre du jour, mieux encore, depuis que le Royaume a présenté au Secrétaire général de l'ONU sa proposition d'autonomie, en avril 2007, le Conseil de sécurité n'a eu de cesse, de se féliciter des « efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l'avant vers un règlement » tout en réaffirmant constamment la prééminence de l'initiative marocaine. Bien plus encore, le Conseil de sécurité demande nommément, à chaque fois qu'il adopte une résolution sur la question du Sahara, à l'Algérie, au même titre qu'au Polisario, de coopérer « avec l'Organisation des Nations Unies, de participer davantage au processus politique et de progresser sur la voie d'une solution politique », tout en demandant instamment à Alger de permettre le recensement et l'enregistrement par les instances onusiennes des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Pour le Maroc, comme l'a rappelé le représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies, Omar Hilal, lors d'un débat, tenu par le Comité onusien des 24, en juin 2023, la décolonisation des provinces sahariennes a été définitivement scellée « depuis leur retour à la mère-patrie » en 1975. Une date qui marque une renaissance pour ces provinces, tant il est vrai, qu'elles connaissent aujourd'hui sécurité, quiétude et un développement tous azimuts et dans tous les domaines. Passage obligé vers l'Afrique subsaharienne, les provinces sahariennes ont connu ainsi depuis leur décolonisation une véritable transformation grâce aux projets et chantiers royaux structurants qui y étaient lancés et qui ont connu une véritable accélération au cours des dernières années; au moment où des projets de grande envergure sont actuellement en cours d'achèvement, comme la voie express Tiznit-Dakhla ou de réalisation comme le Port Dakhla Atlantique, pour ne citer que ces deux projets lancés par le Souverain. Alors que plus de 950 km de la voie express Tiznit-Dakhla sont aujourd'hui ouverts à la circulation dans l'attente de l'achèvement des travaux sur la centaine de kilomètres restant, dont le plus long pont au Maroc (1700 mètres) sur l'Oued Sakia El Hamra qui devra éviter aux véhicules de traverser la ville de Laâyoune, le passage frontalier de Guergarat, depuis sa sécurisation, il y a quatre ans par les Forces Armées Royales, enregistre, quant à lui, un trafic de plus en plus dense, dans les deux sens, des camions de marchandises et produits de tous genres. L'autre projet titanesque est en cours de réalisation à Dakhla. Il consiste en la construction d'un grand port qui sera un hub économique et de commerce ouvert sur l'Afrique de l'Ouest et du Sahel et au-delà. Ce projet est de nature à favoriser l'intégration du continent africain tant souhaitée. D'un investissement avoisinant les 10 milliards de dirhams, ce chantier gigantesque est notamment composé de trois bassins distincts dédiés au commerce, à la pêche maritime et à la réparation navale. Il devrait générer un trafic annuel de 35 millions de tonnes. Ces infrastructures, pour ne citer que ces grands projets, sont de nature à déclencher un nouvel essor économique et bénéficier, non seulement au seul sud marocain, mais à l'ensemble des pays de la région, surtout aux Etats enclavés du Sahel, sachant que le Maroc a décidé, dans le cadre de l'Initiative Atlantique, annoncée par SM le Roi, de mettre ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires à la disposition des quatre Etats sahéliens.