La bourse de Casablanca clôture le cinquième mois de l'exercice 2024 sur contre-performance. Pourtant, les analystes et les professionnels s'attendent à ce que la relance du marché boursier se poursuive en 2024 après un rebond de près de 13% en 2023. Par ailleurs, aucune introduction en bourse n'est annoncée ou en perspective ce qui augmente le risque de paralysie des IPO en 2024. Ainsi, le Masi a terminé en baisse de 0,07% à 13.310,40 points malgré l'annonce de bons résultats trimestriels. En effet, le chiffre d'affaires global de la cote casablancaise au titre du premier trimestre 2024 a atteint 78,6 Mrds DH contre 75,6 Mrds DH durant la même période un an auparavant, soit 3 Mrds DH de chiffre d'affaires additionnel, soutenu principalement par la bonne dynamique du secteur bancaire et de quelques valeurs, notamment TGCC (+480 MDH), Wafa Assurances (+468 MDH), Akdital (+231 MDH), Marsa Maroc (+136 MDH) et Addoha (+117MDH). Coté valeurs, Oulmès (-11,25% à 1.286 DH), Stroc industrie (-10,43% à 33,99 DH), Aradei Capital (-9,59% à 490 DH), Snep (-9,53% à 523 DH) et Risma (-7,77% à 239,9 DH) ont affiché les plus fortes baisses. A l'inverse, les meilleures performances ont été l'œuvre de Smi (+34,45% à 2.400 DH), Cartier Saada (+28,04% à 32,01 DH), Minière Touissit (+11,52% à 1.472 DH), Réalisations mécaniques (+7,26% à 101,90 DH) et Maghreb Oxygène (+6,90% à 216 DH). Sur le plan sectoriel, l'indice « Chimie » (-8,61%) a accusé la plus forte baisse suivi des indices « Loisirs et Hôtels » (-7,77%) et « Sociétés de placement immobilier » (-7,28%). Alors que les indices « Industrie pharmaceutique » (+5,17%), « Transport » (+4,41%) et « Mines » (+3,71%) ont enregistré les plus fortes hausses. Par ailleurs, les échanges ont dépassé 12,47 Mrds DH, réalisés principalement sur le marché de Blocs et dominés par les transactions sur Attijariwafa Bank (523 millions de dirhams – MDH), Douja Prom Addoha (489,54 MDH) et Taqa Morocco (423,36 MDH). La capitalisation boursière a atteint plus de 692,71 Mrds DH. Enfin, aucune introduction en bourse n'est annoncée ou en perspective ce qui augmente le risque de paralysie des IPO en 2024. En effet, la place Casablanca, maintient depuis des années même avant la crise du Covid-19, un rythme allant d'une à deux introduction par an. Même avec un potentiel important d'entreprises qui répondent aux critères d'introduction en Bourse et que la place casablancaise est classée cinquième dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) selon l'importance de capitalisation boursière et 3ème en termes de volumes des transactions au niveau du continent, les opérations d'IPO restent encore rares. Enfin, il y a un vent d'optimisme pour que le MASI reprend la tendance haussière surtout que BAM prévoit un retour de l'inflation sous le seuil de 3% en 2024 et 2025 ce qui devrait mettre fin au cycle inédit du resserrement monétaire engagé les deux dernières années par les banques centrales et qui a pesé sur la bourse.