M. Baraka, qui présidait le conseil d'administration de l'agence du bassin hydraulique de Sebou au titre de l'année 2023 en présence du wali de la région Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, Said Zniber, de gouverneurs des provinces de la région et du président du conseil régional de Fès-Meknès, Abdelouahed Ansari, a souligné l'importance de l'eau et de sa position stratégique pour tous les secteurs, en tant que l'un des piliers fondamentaux du développement économique et social du pays. Après avoir passé en revue les importantes réalisations du Royaume dans le domaine de l'eau, il a relevé que le bassin du Sebou a connu, au cours de l'année écoulée, la poursuite des travaux de construction de quatre grands barrages, qui feront passer l'offre en eau de 6,1 à 8,1 milliards de m3, citant à titre d'exemple le barrage M'dez, dans la province de Sefrou, d'une capacité de 700 millions de m3 et dont le taux de réalisation a atteint 93%. Il a ajouté que cette infrastructure hydraulique permettra l'irrigation de 30.000 ha dans la plaine du Saïs, la protection de la région contre les inondations et l'alimentation de la nappe phréatique du Saïss. Il s'agit également du barrage Sidi Abbou, dans la province de Taounate, d'une capacité de près de 200 millions de m3 et dont le taux de réalisation est de 65%, a-t-il ajouté, notant que ce barrage permettra d'approvisionner en eau potable la ville de Taounate et les zones avoisinantes, l'irrigation de 4.900 hectares, ainsi que la protection contre les inondations. Parmi les barrages en cours de réalisation, a poursuivi M. Baraka, figure également celui de Koudiate El Barna dans la province de Sidi Kacem, d'une capacité de stockage de 12 millions de m3 destinés à l'irrigation et à l'eau potable, et dont le taux de réalisation est de 78%, en plus du barrage Retba, dans la province de Taounate, qui dispose d'une capacité de près de 1 milliard de m3, et dont les travaux ont atteint 15%, ce qui contribuera à la protection de la région contre les inondations et favorisera le transfert des eaux excédentaires du bassin du Sebou vers celui du Bouregreg. Il a fait remarquer dans ce cadre que le bassin du Sebou, à l'image des autres bassins du Royaume, a connu des sécheresses successives au cours des six dernières années, ajoutant que les années hydrologiques 2021-2022 et 2022-2023 ont été marqués par un important déficit pluviométrique par rapport à la moyenne annuelle. Il a précisé que ce déficit a atteint 38% au niveau de ce bassin au cours de l'année 2022-2023, alors que les importations d'eau ont été estimées à 1.167 millions de m3, soit un déficit global de 70% par rapport à la moyenne annuelle. Il a ajouté que la période s'étendant du 1er septembre 2023 au 11 février 2024 a enregistré un déficit estimé à 44% par rapport à la moyenne de la même période, ce qui a impacté le taux de remplissage des barrages dans ce bassin, qui a atteint 36,1% à la date du 11 février contre 50,8% le même jour de l'année dernière. Face à cette situation, a affirmé le ministre de l'Equipement et de l'Eau, le gouvernement a pris un ensemble de mesures portant notamment sur la gestion des eaux destinées à l'irrigation en vue d'assurer l'approvisionnement en eau potable et industrielle dans des conditions normales, assurant que le gouvernement mettra en œuvre des programmes structurants dans le bassin du Sebou pour le renforcement de l'approvisionnement en eau potable des villes de Fès et Meknès, à travers notamment la mise en œuvre du projet d'interconnexion des bassins du Sebou et du Bouregreg pour l'acheminement de 300 à 400 millions de m3 par an, dans le cadre d'une gestion solidaire de l'eau. Ce programme concerne aussi la réalisation des projets visant la réduction de la pollution des eaux avec les margines, le transfert des eaux du barrage M'dez vers la plaine du Sais pour lutter contre la surexploitation de la nappe phréatique, ainsi que la poursuite des travaux des forages et des projets de réutilisation des eaux usées pour l'irrigation des espaces verts.