Karim Ben Amar Au moment où les cours sont censés reprendre, de nombreux enseignants ayant participé aux mouvements de protestation contre le nouveau statut général, ont écopé de sanctions administratives de la part des directions régionales du ministère de l'Education nationale. Après plus de 11 semaines consécutives de grèves des enseignants, le ministère de l'Education nationale sanctionne. Des décisions de suspension temporaire ont été notifiées à plusieurs enseignants grévistes pour « non-respect de leurs obligations professionnelles et éducatives, absences répétées et illégitimes, privant ainsi les élèves de leur droit à un enseignement stable et continu, en plus du non-respect des valeurs et de l'éthique professionnelle conformément aux normes en vigueur dans le système éducatif et de formation ». Les enseignants ayant pris part aux grèves ne sont pas sortis de l'auberge. Les directions régionales qui ont délivré des sanctions à l'encontre de nombreux enseignants grévistes considèrent ces manquements comme graves, conformément à l'article 73 du statut général de la fonction publique. Pour cette raison, la mesure de suspension temporaire est accompagnée d'une suspension de salaire, à l'exception des allocations familiales. Dans ce même sillage, la situation des enseignants concernés sera examinée en conseil de discipline avant la levée de la sanction, dans un délai maximum de quatre mois. À l'expiration de ce délai, le fonctionnaire pourra à nouveau percevoir l'intégralité de son salaire, même si le conseil ne prononce aucune décision à son encontre. D'après le ministère de tutelle, l'enseignant pourra aussi réclamer les sommes prélevées de son salaire si aucune sanction comme l'avertissement, la réprimande, la radiation de la liste des promotions n'est prononcée contre lui. Cependant, s'il est poursuivi au pénal, le rétablissement de son salaire intégral sera subordonné à une décision du tribunal compétent. Signalons que les élèves sont heureux de reprendre les cours ainsi que de retrouver leurs camarades de classe. Combler le retard causé par la déperdition du temps scolaire à la suite de cette grève doit-être désormais la priorité du ministère de tutelle.