Saoudi El Amalki Il est bien évident que la consolidation de la capacité d'accueil ne peut que tirer vers le haut l'industrie touristique puisqu'elle permet de recevoir, dans les conditions requises, les flux de touristes de tous bords. Les moyens et les petits hôtels fleurissent également aussi bien dans les sites balnéaires que les patrimoines dits de culture. Le phénomène des résidences prend pareillement de l'ampleur. Il se trouve maintenant, avec cet éventail d'offres et de structures hôtelières, que les visiteurs sont devant une multitude d'options, en fonction des désirs et des goûts. Il faudrait alors organiser toute cette panoplie qui s'agrandit au fil du temps, à travers le respect des normes arrêtées. Les établissements hôteliers se doivent de suivre les normes minimales dimensionnelles, fonctionnelles et d'exploitation. Ils ne sont pas, outre mesure, dispensées des critères et conditions de droit commun en matière notamment d'urbanisme, d'habitat, d'hygiène, de sécurité et d'accessibilité aux personnes handicapées. Or, combien d'hôtels remplissent-il réellement toutes ces conditions ?Une simple constatation dans ce sens permet de dire que nombre d'exigences ne sont pas respectées. Toutes les dispositions techniques ne sont pas, pour une bonne partie, prises pour assurer une isolation thermique et phonique au niveau de l'ensemble des locaux et des dépendances de l'établissement et notamment au niveau des chambres. En effet, pour pallier toutes nuisances sonores, les suites, les appartements et les chambres d'un hôtel classé situé en milieu urbain doivent être équipés d'un système de double-vitrail au niveau des baies vitrées. D'autre part, les locaux du personnel doivent être en parfait état de propreté munis d'un système de ventilation adéquat, bien équipés et comprendre un réfectoire, une salle de repos, des sanitaires et douches séparés hommes, femmes... Au niveau des prestations de service, l'hôtel classé doit obligatoirement disposer de personnel issu d'une école hôtelière, selon le classement allant de 55% à 15%, et immatriculé à la CNSS, conformément à la réglementation en vigueur. Peut-on, donc, affirmer que nos hôtels respectent pleinement ces normes?Rien qu'au niveau du personnel, on remarquera que même les unités les plus huppées transgressent cette règle car elles continuent à tourner le dos aux lauréats de l'école supérieure du tourisme et se contentent des recrues sans formation mais embauchées pour des missions souvent extra-hôtelières. Mis à part quelques directeurs issus de ces hauts centres de formation reconnus par l'Etat, les autres sont loin de se plier à ces conditions. S'agissant de l'hygiène, c'est là un déficit qui continue à ronger un bon nombre de nos hôtels dont les normes hygiéniques ne sont pas toujours respectées. Dans un autre registre en rapport avec le secteur touristique, il y a lieu de constater que l'organisation au niveau de la restauration est loin d'être mise en application. Le classement fourchette se fait en globalité dans l'ignorance et le clientélisme.Il convient aussi de déplorer fortement le fait que des cabarets régis par le cahier des charges et autorisés à ne faire que cela, se transforment en restaurants pendant le jour à des prix cassables, portant ainsi préjudice à leurs collègues dont l'autorisation est limitée exclusivement à ce genre de service. Au même titre, on déplore également le fait qu'un snack autorisé à ne servir que les repas froids s'adonne illégalement à la restauration avec mise en place et couverts chauds à des tarifs compétitifs, alors que, juste à côté, se plaint un restaurant autorisé pour ce genre de prestation. C'est déloyal et injuste ! Le cabaret c'est le cabaret, le restaurant c'est le restaurant et le snack c'est le snack, à chacun sa spécificité et son autorisation qu'il faut respecter à la lettre.Mais, qui se chargera de faire respecter les variances des professions touristiques ? Chacun doit assumer ses responsabilités car il y va de l'intérêt de la ville et son image de marque.