Saoudi El Amalki Après trois ans d'éclipse forcée pour cause de la pandémie, le festival Anmoggar N jazzréapparaît à la capitale du Souss. Cette messe chère aux adeptes de la musique du Jazz, reprend cette année, sur une filigrane tragique causé par le séisme du Haut-Atlas, mais tel que confiait non sans émotion, le président de l'association organisatrice de cet événement, Dr Hassan Squallilors de la conférence de presse tenue à la veille du festival :«La vie continue, malgré ses revers, c'est la raison pour laquelle on dédie la 4ème manche aux sinistrés du récent cataclysme, tout en ayant une pensée de compassion et d'apitoiement à ses victimes ! ». Fidèle à sa devise de fond, depuis la création en l'an 2017, par son fondateur Franck Patillot, exdirecteur de l'Institut Français d'Agadir, le festival tient toujours à sa notoriété et ses valeurs de tolérance et d'humanisme. Cette année encore, cette structure associative est en passe de prouver ce à quoi elle croit corps et âme, à travers LE Jazz ou LESJazz, comme se plaît de dire l'ancien directeur de l'Institut de l'Hexagone à Agadir. Dans le speech de présentation de l'édition dudit point de presse, le président ne manquait guère de rééditer toute la vista du festival dont la singularité aussi bien sur la forme que la teneur draine les fervents amoureux de la sonorité musicale du saxophone, en mettant l'accent sur la gratuité des concerts, puisque tous les partenaires, depuis la Wilaya, au conseil régional de Souss Massa, en passant par la mairie d'Agadir et le conseil régional du tourisme, soutiennent ce rendez-vous culturel et artistique. Tout auréolé par cet intérêt massif que génère le festival, Dr Hassan Squalli se félicite également de l'envoûtement qu'il exerce sur la population d'Agadir et environs, plus particulièrement les jeunes fans de la musique Jazz en direction desquels il est prévu une panoplie de concerts animés par des artistes et musiciens de renom, cette année encore. Connecté à distance en vidéo-conférence, le directeur de programmation, pleinement agglutiné à son produit, malgré la fin de son passage sur Agadir, Franck Patillot, répondait a cœur ouvert, aux questions des journalistes, par le biais de collaboration des deux gracieuses Rachida et Halima, au four et moulin de l'événement. Tout en rappelant les particularités du festival en tant que créneau musical qui inspire l'acception et la coexistence, il met en exergue la programmation de cette édition qui a lieu à la salle du cinéma Sahara, contrairement aux trois précédentes manches qui se sont déroulées à la salle Brahim Radi de l'hôtel de ville.Le festival Anmoggar N Jazz est désormais celui de la communauté du Souss qui le saisit avec cœur et ardeur, se l'approprie pour en faire une tradition, grâce à la bonhomie et l'humilité de ses initiateurs, de son fondateur à ses relayeurs, dans la synergie et la symbiose. Et quand on demandait aux responsables de l'association de rendre hommage à son fondateur qui n'est plus physiquement à Agadir mais de cœur, il y est toujours, il répondait en ces termes révélateurs : « Ah, non, non, non vous le ferez quand je serai mort ! ». Ce que l'on appelle de l'altruisme et de l'amour pour le Jazz !