Depuis quasiment un demi-siècle, notre pays tient à son Sahara. Contre vents et marées, il ne lâche jamais prise, en dépit des fâcheries virulentes qui tentent de l'en dissuader. Une longue résilience de la Monarchie et du Peuple pour ce qui est devenu, au fil du temps partie prenante d'une Nation, juste après sa réintégration à la mère-patrie, en 1975. Il importe de rappeler que les récalcitrants tendent à occulter deux vérités historiques qu'aucun n'est censé occulter : le verdict du tribunal international de La Haye, faisant foi des liens d'allégeance de la population sahraouie avec le Maroc et l'accord de Madrid qui restitue les territoires récupérées à qui de droit. Depuis, beaucoup d'eaux ont coulé sous le pont et suite à des fluctuations expansionnistes et idéologiques, la cession légale et sans ambages de ces terres ancestrales fut vainement contestée. Chemin faisant, notre pays réajuste et peaufine sa diplomatie, en ralliant l'Union Africaine, au grand jour, alliant la justesse de sa cause nationale et le développement de son territoire rétabli. En fait, ce nouvel entrain du Maroc traduit cet attachement immuable de toutes les composantes de la nation, sous une approche beaucoup plus performante et agissante, à plus d'un titre. Aujourd'hui, le vétuste statut quo qui fragilisait la position de notre pays, à travers le Sahara, est vivement secoué par l'élan fulgurant de l'actuelle politique marocaine, fondée à la fois sur la sagesse et le réalisme, mais aussi sur la fermeté et l'intransigeance. C'est ainsi que les fruits de cette gestion hardie et pointue ne se font plus attendre, érigeant le Sahara, non pas comme un créneau de faiblesse, mais comme un crédo de force tant politique, diplomatique qu'économique à bien des égards. Cette reconversion conforte de plus belle la solidité de la thèse marocaine sur son Sahara, à travers la multitude de reconnaissances qu'il glane de tous horizons et la constellation de représentations consulaires à Laâyoune et Dakhla. Cette envolée tonitruante n'aurait pas été acquise si notre pays avait été campé sur ses lauriers, sans avoir renforcé ses relations avec l'Afrique, en tant que pionnier de la nouvelle marche vers la liberté, l'autonomie et la prospérité mutuelle, sans avoir également diversifié et élargi l'éventail de liaisons et sans avoir enfin consolidé son front intérieur en pulvérisant les grands chantiers et intensifiant les générations de réformes. Il était donc attendu que, face à ce rush exceptionnel qu'exerce le Maroc au continent, il suscite pour les contrées raisonnables une traînée de sympathie et de répondant, mais il attise aussi pour les esprits revanchards une rage d'animosité, notamment la France dont l'attitude inamicale ne pourrait s'expliquer que par la ruée pacifiste, basée sur la réciprocité qu'entreprend le Maroc avec les pays africains, alors qu'elle se sent gênée par la montée du sentiment anti-francais au continent au point de perdre beaucoup de terrain. « Je n'ai même pas besoin de faire la guerre à la France. Il suffit simplement de libérer l'Afrique noire francophone. Elle s'effondrera d'elle-même tel un fruit pourri. L'Afrique est mille fois plus riche que l'Europe en sous-sol, mais mille fois plus pauvre en développement!», disait le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine devant la débâcle française en Afrique.