L'Afrique du sud persiste et signe. En effet, Pretoria, qui s'est toujours aligné sur l'axe d'Alger afin de nuire au Maroc et à son intégrité territoriale, ne rate aucune occasion pour revenir à la charge. Jugez-en. Dès que le pays de Cyril Ramaphosa, successeur de Jacob Zuma à la tête de l'Afrique du Sud, a fait son entrée au conseil de sécurité de l'ONU début janvier, des bruits laissaient entendre dans les couloirs de l'instance onusienne que Pretoria soutiendrait la thèse des séparatistes. Son mandat de deux ans en tant que membre non-permanent au conseil de sécurité serait ainsi investi pour concentrer ses tirs sur le Maroc. Et pourtant Rabat lui avait bien tendu la main en vue d'enterrer les petites subtilités et d'investir les efforts et les potentialités des deux pays afin de servir les Africains et l'Afrique. C'est ainsi que Rabat a nommé un poids lourds de la diplomatie marocaine, (Youssef Amrani, ancien ministre et chargé de mission au cabinet royal), en tant qu'ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud. Un signal hautement politique et diplomatique qui n'a pas été malheureusement capté par les radars de Pretoria. Désigné à ce poste en août 2018, Youssef Amrani n'a toujours pas reçu le feu vert par les autorités compétentes de Pretoria. Ce qui explique, dans les usages diplomatiques, l'attitude hautement inamicale. Bien plus, le pays de Cyril Ramaphosa compte organiser une «conférence de solidarité avec le Sahara Occidental», les 25 et 26 mars. D'ailleurs, l'annonce en a même été faite de manière officielle, le 13 février devant le parlement sud-africain, par la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Lindiwe Sisulu. Par ces agissements hostiles au Maroc, Pretoria, qui mettait à profit les instances africaines pour nuire au Maroc, change aujourd'hui de stratégie de manœuvre pour rester fidèle à ses animosités. Pretoria investit ainsi un autre axe, celui des conférences et des ONG, puisque le Maroc lui a fermé les portes des instances officielles africaines, par son retour triomphal à l'Union africaine (UA), en expliquant aux dirigeants africains la réalité du dossier. C'est dire que la politique africaine du Maroc a apporté ses fruits au niveau des institutions africaines, il va falloir donc poursuivre le chantier sur le terrain pour barrer la route à toutes ces manœuvres et machinations visant l'intégrité territoriale du royaume.