Saoudi El Amalki Il est généralement inhabituel de parler de probité dans le domaine du sport, puisqu'il est bourré de déraison voire d'insanité. Certains y accèdent pour quêter le prestige alors qu'ils n'en ont ni la morale ni le charisme. D'autres y viennent pour se faire de la fortune, par le biais des transactions illicites. En fait, cet univers censé être un espace de noblesse que prêchent les idéaux de l'olympisme, incrustés par Pierre de Coubertin, père des jeux olympiques et illustre concepteur des fameux cinq anneaux, est infesté de forfaituresjusqu'aux orteils… Sauf qu'il y aura toujours des exceptions qui échappent à la règleà faire agenouiller un dromadaire ! Dans la capitale du Souss, on en citerait sans se faire contredire, un exemple de flamme illuminée qui émerge du lot et brille de mille feux. Sans trop attendre de peur de lasser notre cher lectorat, il est question du jeune feu follet Amine Dor dont le nom est désormais sur le bout de toutes les lèvres, hormis les basenvieux à qui il aura asséné des giflescuisantes, sans coup férir, de par sa sobriété, sa doigté et sa résilience à couper le souffle. Nouveau président élu du club fanion de toutes les régions du sud du royaume, il s'y mettait avec bravoure et résolution dans une lutte chthonienne afin d'écorcher l'équipe prestigieusedes gouffressombres et de l'éjecter dans l'air pur du verger édénique. Tout le long de la traversée dudésert qui hante le Hassania et happe les lueurs de sauvegarde, Amine se démenait tel un beau diable dans les rouages de ce trajet infernal, sous le stress du public de la région toute entière. Il fallait vivre ces moments atroces où on a guère droit à l'erreur pour ce vaillant garçon qui met du caractère et de l'espérance, en compagnie de ses fidèles staffs en verve.Il s'y attelle à cor et à cri, sans jamais donner signe de résignation ni dérobadepar le biais de ses qualités exceptionnelles : de compétent avéré, de talent ingénieux, d'intègre affable et surtout de fils de terroir attaché à l'identité, quoiqu'il ne fasse à nul moment, preuve de chauvinisme régionaliste béat. Amine excelle également dans la galaxie du management, le process du marketing, le contexte du relationnel, tout en s'abreuvant desvertusresplendissantes de son parrain,une sommité grandissime de la région Souss Massa et la nation. Aujourd'hui que l'Arche de Noé que conduisait Amine Dor, un président tout feu, tout flamme d'avoir pu accoster son embarcation à bon port, non sans douleur et frayeur, estime que ce n'était là que la première manche de sa mission à avoir honoré avec éclat et panache car la secondeest déjà aux abois. Celle de la refonte de toutes les structures du club, de la remise d'aplomb de son parcours, du recouvrement de renommée du club, porteur du label de lagloriole et détenteur du hub patrimonial... En guise de reconnaissance de cette lumière fluorescente dans le firmament étiolé du sport national, il serait bien agréable de lui offrir unegerbed'orchidées et de marguerites, tout en dédiant une strophe du poème « chanson d'après-midi »du poète français, Charles Baudelaire, avec les souhaits déférents de bonne continuation pour la deuxième partie de sa cavalcade : Sous tes souliers de satin, Sous tes charmants pieds de soie, Moi, je mets ma grande joie, Mon génie et mon destin,