Dans ses efforts pour lutter contre l'extrémisme et le terrorisme Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita a exprimé, vendredi à Dakhla, la solidarité totale du Maroc avec le Burkina Faso dans ses efforts pour lutter contre l'extrémisme et le terrorisme. « Le Maroc condamne fermement les attaques lâches ayant visé le Burkina Faso, pays frère, et qui sont contraires à l'esprit de tolérance et de coexistence ayant toujours marqué ce pays », a indiqué M. Bourita lors d'un point de presse conjoint avec son homologue burkinabé, Olivia Ragnaghnewendé Rouamba, à l'issue de la 4ème session de la Commission Mixte Maroc-Burkina Faso. Il a, dans ce sens, fait observer que la situation que traverse le Burkina Faso est étroitement liée à l'instabilité qui sévit dans la région du Sahel et du Sahara, où les groupes armés et terroristes ont trouvé un terrain fertile favorisant leur prolifération, précisant que plus 60% des opérations terroristes dans le monde sont commises en Afrique subsaharienne. Le nombre des victimes des opérations terroristes dans cette région dépasse celui enregistré au Moyen-Orient et au Sud-Est d'Asie, a-t-il déploré. « Aujourd'hui, il y a au moins 12 groupes terroristes s'activant dans la région du Sahel et du Sahara, qui sont de connivence avec 19 groupes séparatistes qui menacent l'intégrité territoriale des pays africains », a-t-il fait observer, soulignant que le fléau de l'infiltration des groupes terroristes en Afrique est un phénomène général. Le Burkina Faso, qui est en ligne de mire, a besoin du soutien et d'appui, étant donné que la lutte contre le terrorisme dans ce pays aura un impact sur toute la région du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, a-t-il poursuivi. Le Royaume, qui a fait de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme une priorité absolue, appelle toujours la communauté internationale à accorder un intérêt particulier à ce fléau, en apportant l'appui aux mesures et actions prises par les pays africains confrontés à ce phénomène, selon une approche holistique et innovante combinant l'action humanitaire, le développement et la consolidation de la paix, dans l'optique de mettre fin au phénomène du terrorisme et de l'extrémisme violent, a-t-il soutenu. M. Bourita a affirmé que le Maroc suit avec intérêt le développement du processus de transition au Burkina faso et a confiance dans la capacité des dirigeants de ce pays à faire face à tous les développements que connait le pays avec sagesse et en faisant prévaloir l'intérêt national suprême, soulignant que les mesures prises ces derniers mois par le président Ibrahim Traoré sont importantes pour renforcer la stabilité et relancer le processus de développement dans ce pays frère. Après avoir souligné que le processus de transition est sur la bonne voie, M. Bourita a relevé que le Maroc estime toujours que les élections ne sont pas une fin en soi, mais sont organisées en vue d'atteindre la stabilité, faisant observer que « l'organisation des élections en l'absence de sécurité et la poursuite des attaques n'a aucun sens ». Dans ce cadre, il a salué la sagesse dont les autorités burkinabés ont fait preuve, et qui constitue une source de satisfaction pour Maroc, notant que le Royaume exprime une fois de plus son entière solidarité avec le Burkina Faso dans cette étape. « Œuvrer pour le renforcement des structures de l'Etat et interagir avec les besoins humanitaires démontre l'existence d'une volonté sincère de sortir le Burkina Faso de cette situation difficile », a-t-il ajouté, soulignant à cet égard la disponibilité du Maroc à accompagner le programme de développement lancé par S.E.M. le Président Ibrahim Traoré, à travers le soutien et l'échange des expertises, dans le but d'atteindre les résultats escomptés. Le Burkina Faso a fait preuve, dans ce contexte particulier, d'une fermeté et d'une stabilité remarquables, a poursuivi M. Bourita, se disant confiant que ce pays, avec son leadership, ses capacités, la détermination de son peuple et avec le soutien de ses amis, est en mesure de surmonter les difficultés auxquelles il fait face au cours de cette période particulière. Les travaux de la 4è session de la commission mixte de coopération Maroc-Burkina Faso se sont ouverts à Dakhla, sous la co-présidence du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita et son homologue burkinabè, Olivia Ragnaghnèwendé Rouamba. Cette session a constitué une occasion d'examiner de nouveaux horizons pour la consolidation des relations de coopération entre le Maroc et la Burkina Faso et une opportunité d'asseoir des partenariats fructueux dans de nombreux domaines, conformément aux Orientations des Chefs d'Etat des deux pays, SM le Roi Mohammed VI et S.E.M. le Président Ibrahim Traoré. Les travaux de cette session, auxquels ont pris part notamment l'ambassadeur, directeur général de l'Agence marocaine de la coopération international (AMCI) et des représentants de plusieurs départements, ont été couronnés par la signature de 12 accords qui couvrent plusieurs domaines de coopération bilatérale. Sahara marocain Le Burkina Faso soutient l'initiative du plan d'autonomie présenté par le Maroc Le Burkina Faso a réaffirmé, le vendredi dernier, son appui à l'initiative du plan d'autonomie présenté par le Maroc, soulignant que ce plan constitue « la seule solution crédible et réaliste » pour la résolution du différend autour du Sahara marocain. Cette déclaration a été faite dans un Communiqué conjoint sanctionnant les travaux de la quatrième session de la Commission Mixte de Coopération, tenue à Dakhla, sous la co-présidence du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, Nasser Bourita et de son homologue burkinabé, Olivia Ragnaghnewendé Rouamba, la cheffe de la diplomatie burkinabè. A cette occasion, Mme Olivia a rappelé le soutien « ferme et constant » du Burkina Faso à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Elle a, dans ce sens, souligné que ''l'ouverture par le Burkina Faso d'un Consulat Général à Dakhla, le 23 octobre 2020, s'inscrit dans la continuité de sa position historique''. La ministre burkinabé a enfin salué les ''efforts de l'Organisation des Nations Unies en tant que cadre exclusif et consensuel pour parvenir à une solution réaliste, pratique et durable au différend régional du Sahara''.