La Délégation permanente du Royaume du Maroc auprès de l'UNESCO a organisé, lundi au siège de l'Organisation à Paris, une conférence sur ''l'intelligence artificielle, levier de développement durable pour le continent africain, à travers des solutions innovantes, opérationnelles, résilientes et éthiques''. Cet évènement, organisé en collaboration avec le Secteur de la Priorité Afrique et des Relations Extérieures (PAX) de l'UNESCO et le Centre international d'Intelligence Artificielle du Maroc ''Ai Movement'', a connu la participation de plusieurs responsables de l'UNESCO, notamment Firmin Edouard Matoko, sous-directeur général du Secteur PAX, Tawfik Jelassi, sous-directeur général pour la Communication et l'Information (CI), Gabriela Ramos, sous-directrice générale pour les Sciences Sociales et Humaines (SHS), ainsi que d'autres personnalités africaines telles que Djibo Youssouf Nicolas, le Maire central de la commune de Bouaké (Côte d'Ivoire), en présence des représentants des Etats membres de l'Unesco. A l'ouverture de cette conférence, Samir Addahre, Ambassadeur, Délégué permanent du Maroc auprès de l'UNESCO, a souligné la nécessité d'embrasser la quatrième révolution industrielle (4RI) pour sortir le continent africain de la pauvreté et le propulser vers un avenir meilleur, tout en indiquant que l'utilisation des big data et de l'intelligence artificielle (IA) au Maroc connaît une croissance exponentielle. Il a également relaté les stratégies nationales et feuilles de route, élaborées dans le cadre de l'engagement de notre pays dans la transition numérique, indique un communiqué de la Délégation permanente du Royaume auprès de l'UNESCO. Du côté de l'UNESCO, les responsables ont mis en exergue les partenariats stratégiques et financiers entre la Fondation OCP, l'Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir, et les deux Secteurs de l'UNESCO (PAX et SHS), ainsi que les projets réalisés dans ce cadre, ajoute le communiqué. Ils ont précisé qu'à ce jour, plus de 600 personnes issues d'une quinzaine de pays en Afrique ont été sensibilisées, formées, diplômées et certifiées, et ce, même pendant la pandémie de COVID-19. Pour sa part, Amal El Fallah Seghrouchni, présidente exécutive de « Ai Movement », et membre du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique du Maroc, a brossé un panorama sur la mission et la vision du Centre "Ai Movement", ses valeurs humaines, ainsi que sa collaboration naturelle et stratégique avec l'UNESCO s'inscrivant dans la réalisation des ODD de l'agenda 2030, dans la stratégie opérationnelle de la Priorité Afrique de l'UNESCO ainsi que dans la vision de l'Union Africaine à l'horizon 2063. Préoccupée par les risques que l'IA fait peser sur les libertés et droits fondamentaux, la partie marocaine a rappelé que ''le Maroc a adhéré au réseau des premiers adopteurs de la Recommandation sur l'éthique de l'IA mis en place par l'UNESCO représentant ainsi la région arabe et l'Afrique''. Il a aussi été passé au crible les programmes conçus avec le Maroc, pour le développement technologique et durable de pays africains, à savoir la Côte d'Ivoire et le Ghana, conclut le communiqué.