L'exposition « Rihla », inaugurée mercredi soir à la Villa des arts à Rabat, invite les visiteurs à la découverte des relations entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne sur les plans culturel, religieux et commercial. Organisée par la Fondation Al Mada jusqu'au 29 décembre dans le cadre de la célébration de Rabat Capitale Africaine de la Culture pour l'année 2022, cette exposition est "un voyage du Maroc vers l'Afrique subsaharienne" à travers plusieurs objets témoins des activités commerciales et culturelles, selon les organisateurs. Mettant en valeur la dimension africaine du Maroc contemporain qui s'accentue de jour en jour à travers l'ensemble du continent, cet événement comporte un pavillon dédié à la femme, avec des habits traditionnels des femmes dans la région de Draa-Tafilalt, et des bijoux et produits cosmétiques d'antan. Des manuscrits, dont ceux du savant émérite malien Ahmed Baba de Tambouctou, qui a vécu au seizième siècle, sont aussi mis à l'honneur, ainsi que des pièces de monnaie datant des anciennes dynasties ayant régné au Maroc, des ardoises servant à l'apprentissage du Coran en provenance du Tchad, un tapis de prière autrefois utilisé dans les mosquées et des instruments de musiques spécifiques à l'art gnaoui. Dans une déclaration à M24, la chaîne d'information en continu de la MAP, la responsable des activités culturelles à la Villa des arts, Naima Slimi, a précisé que l'exposition « Rihla » présente les relations entre le Maroc et l'Afrique Subsaharienne par un certain nombre d'objets, de documents et de manuscrits. Cette exposition s'articule autour de quatre points, à savoir l'architecture, la musique, les manuscrits et le soufisme, témoignant des liens civilisationnels et culturels qui relient le Maroc à l'Afrique subsaharienne, a indiqué Mme Slimi. Les volets pédagogique et éducatif ont été pris en compte lors du design de l'exposition pour permettre à tous les visiteurs de comprendre l'Histoire de la civilisation marocaine ainsi que son ancrage en Afrique subsaharienne, a-t-elle affirmé.