La 6ème session de la réunion des Directeurs généraux et des Directeurs de la Protection civile des pays africains s'est ouverte, mardi à Rabat, avec pour but de renforcer la coopération et la mutualisation des moyens entre les membres de l'Organisation internationale de la Protection civile (OIPC). Organisée par l'OIPC et la Direction générale de la protection civile, l'organisation de cette session figure parmi les résolutions de la 5ème réunion des Directeurs africains de la Protection civile, tenue du 28 au 30 septembre 2021 à Lomé, au Togo. Son objectif est d'offrir aux pays participants l'occasion d'échanger sur la mise en œuvre des différentes recommandations issues des réunions précédentes qui concourent à la mise à niveau des structures de protection civile des pays africains et la promotion de la coopération entre ces pays. Dans une allocution à cette occasion, la Secrétaire générale de l'OIPC, Mariatou Yap, a indiqué que cette rencontre « s'appesantira sur une stratégie continentale de gestion des risques de catastrophes », précisant que cette stratégie s'appuie sur trois entités, à savoir un dispositif de collecte et de partage des données et informations sur les risques de catastrophes, un dispositif de renforcement des capacités des acteurs de protection civile ainsi qu'un dispositif communautaire des moyens de réponse, à savoir le matériel d'intervention et les intervenants. « La sixième session de cette réunion (...) est l'occasion d'envisager la mise en œuvre de ces trois dispositifs dans un contexte mondial particulier marqué par la recrudescence des situations d'urgence et la rareté des ressources », a relevé la Secrétaire générale de l'OIPC, soulignant que dans cet environnement, les pays à revenus limités sont les plus vulnérables et nécessitent beaucoup plus d'accompagnement, aussi bien au niveau opérationnel qu'institutionnel. Par ailleurs, a fait savoir Mme Yap, dans l'optique de se rapprocher de ses Etats membres, l'OIPC envisage d'ouvrir des bureaux régionaux chargés de suivre ses activités dans différentes parties du monde, annonçant que c'est l'Afrique qui abritera le tout premier bureau régional de l'OIPC qui sera installé à Yaoundé, au Cameroun. La SG a fait observer que « sur les 54 pays que compte l'Afrique, seuls 26/28 sont membres actifs ». Elle a appelé, à cet égard, à l'adhésion de plus de pays « en vue de maximiser l'apport de l'Afrique ». « La protection civile étant ce dispositif conçu pour protéger les personnes, les biens et sauvegarder l'environnement contre les risques de catastrophes de toutes origines, chaque communauté ou Etat se doit d'élaborer et mettre en œuvre ses politiques publiques en la matière selon son contexte », a-t-elle dit, ajoutant que dans ce registre, la stratégie africaine, lancée lors de la 5ème réunion à Lomé au Togo, est connue, désormais sous le slogan « Une protection civile sans frontière pour une Afrique résiliente ». Etalée sur deux jours (13-14 septembre), cette réunion ambitionne également de mettre sur pied les premiers jalons d'une stratégie régionale africaine adossée sur des stratégies sous-régionales qui portent sur la création et la mutualisation des moyens et des outils de gestion des risques. Ont pris part à cet évènement le Wali, Secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Mohamed Faouzi, les Directeurs généraux et les Directeurs de la Protection civile des pays africains membres de l'OIPC, en plus du Secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, qui est représenté par son Bureau de Protection civile et des affaires de l'environnement, abrité à Rabat. L'ouverture de cette réunion a été marquée par la projection d'un film institutionnel sur la Protection civile marocaine.