Le Hashtag qui fait trembler le gouvernement Mohamed Khalil Les chiffres sont là, têtus, indiscutables. Résumons l'évolution des prix des hydrocarbures : * Février 2022 : le baril de pétrole était à 95 dollars et le gasoil chez nous à 8 DH. * Juin 2022 : le baril à 122 dollars, le gasoil chez nous était de 16 DH * Aujourd'hui le prix du baril est de 93 dollars soit moins qu'en février 2022 mais le gasoil reste à près de 16,56 DH ! L'augmentation du prix du carburant est d'autant plus inquiétante qu'elle se répercute, immédiatement et souvent de manière disproportionnée, sur les prix de presque tous les produits alimentaires-et autres- de première nécessité. Cela étouffe encore plus le maigre pouvoir d'achat des citoyens de conditions modestes et ceux à revenus limités. Même le mois de Ramadan dit de pitié et de piété n'a pas épargné... les couches déshéritées. Le prix du gasoil a continué à grimper entrainant avec lui des hausses vertigineuses, illogiques et incompréhensibles... de tous les prix à la consommation. Et, malgré la grogne populaire, notamment à la veille de l'Aïd, le gouvernement a fait la sourde oreille faisant sien l'adage fort bien marocain « Oh combien de choses nous avons résolues en les ignorant ».. ! Mais l'opinion publique, aujourd'hui assez présente dans les réseaux sociaux, continue à crier au scandale et à l'impérieux départ d'un gouvernement irresponsable. C'est dans ce cadre que Nabil Benabdallah est intervenu par le biais d'une nouvelle audio sur les réseaux sociaux pour rappeler, pour la énième fois, au gouvernement l'impératif de recourir aux « moyens que lui confère la loi pour réguler les prix et freiner les augmentations ». Le secrétaire général du PPS a fait quatre propositions qui sont restées ignorées par l'Exécutif : 1. Diminuer la TIC, l'impôt que l'Etat perçoit sur la consommation des hydrocarbures 2. Diminuer la TVA qui est de 10 % par litre 3. Faire participer les sociétés pétrolières à l'effort national de lutte contre l'inflation, en diminuant drastiquement leurs profits faramineux qui profitent de la conjoncture de l'anarchie « siba » des prix. 4. Refaire démarrer La Samir, par une « décision souveraine pour maîtriser la distribution et les prix des hydrocarbures » Mais le comble est qu'après des mois de silence, le gouvernement sort de sa léthargie et se déclare, ouvertement, incapable de répondre à ces mesures pourtant préconisées par les experts et refuse de résoudre ce grave problème qui menace la stabilité sociale du pays, alors que l'Exécutif s'était empressé de faire répercuter la hausse du prix du baril sur les carburants et tergiverse, aujourd'hui, à à répercuter la chute du baril (à 95 dollars) sur le prix du gasoil, qui normalement devra revenir à 8 DH le litre ... Mais, s'interroge le Secrétaire général du PPS, que fait ce gouvernement ? Qu'attend-il ? Jusqu'à quand il poursuivra ce mode de comportement avec des questions cruciales pour le pays et son peuple ??? Force est de constater que le Maroc indépendant a son plus médiocre et inactif gouvernement de son Histoire. L'équipe Akhannouch a pulvérisé les records de mauvaise réputation et d'absence de réactivité. Cela ne saurait perdurer et faire courir de gros risques au pays. La logique est qu'il parte. D'aucuns conseillent de faire du helding, en souscrivant à une assurance pour prendre en charge des fluctuations à la hausse dépassant par exemple les 10 DH le litre. Mais selon les transporteurs, le gouvernement précédent, dont M. Akhennouch était ministre monopolisant plusieurs départements, avait contracté une assurance dans ce sens, sans que l'assureur ne prenne en charge la hausse conséquente...