Par Fairouz El Mouden Hausse après hausse, la vague du renchérissement du coût de la vie surprend et s'aggrave d'une semaine à l'autre. La nouvelle révision à la hausse des prix à la pompe est jugée inopinée et excessive dans un contexte marqué par le ralentissement de l'activité économique et par les incertitudes liées aux prévisions de reprise. Les nouveaux tarifs appliqués depuis mercredi dernier au niveau des stations des services suscitent à nouveau la grogne des marocains. Les prix du gasoil s'élèvent aujourd'hui à prés de 12 dirhams et ceux de l'essence à plus de 14,16 dirhams le litre, des niveaux jamais atteints depuis longtemps. Les nouvelles augmentations décidées par les distributeurs des produits des hydrocarbures n'ont pas tardé à s'appliquer sans prendre en considération les niveaux des stocks de sécurité ni la baisse affichée depuis les derniers jours du cours du baril. La libéralisation du secteur a coûté énormément cher au consommateur qui réclame aujourd'hui la vérité des prix. Un sujet qui fâche puisque les opérateurs des hydrocarbures ne tardent jamais à réagir pour décider une nouvelle hausse des tarifs à la pompe dès que les cours du baril sur le marché international repartent à la hausse. Le système inverse ne semble pas s'appliquer. Autrement la baisse des cours à l'international ne se répercute pratiquement jamais pour activer une éventuelle baisse des prix à la pompe. D'ailleurs, tout un chacun de nous se rappelle de cette histoire des marges bénéficiaires excessives encaissées pendant plusieurs mois par les distributeurs des produits pétroliers sans gène et sans prendre en considération les nettes baisses des cours du baril pendant une bonne période. Il aura fallu l'intervention de la haute autorité de la concurrence pour mettre à nu la situation de monopole qui prédominait dans le secteur et l'absence de toute vérité sur les prix de vente fixés dans les différentes stations de service. Il faut rappeler que les prix du baril du pétrole affichent une baisse continue depuis quelques jours passant de 140 dollars le baril à moins de 100 ou 95 dollars ce weekend. Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi et consolidé au-delà de 100 dollars le baril, dans un marché toujours préoccupé par les tensions sur l'offre. A signaler enfin que la hausse intervient à quelques jours de l'annonce du chef du gouvernement d'une série de mesures pour freiner la hausse du coût de la vie et renforcer les contrôles pour agir contre les spéculations...