Coup d'envoi du festival cinéma et migration Saoudi El Amalki Comme prévu, le festival international du cinéma et migration est lancé, lundi dernier au Rialto, somptueusement pavoisé pour la circonstance. En présence d'une marée des professionnels du septième art du Royaume, toutes catégories confondues, le coup d'envoi fut donné, sous les acclamations nourries des foules ayant intensément ris d'assaut la salle rachi-comble. Après deux années dr rupture forcée par la pandémie, les passionnés du cinéma se sont rués à la hâte pour côtoyer en chœur et en os, leurs fans qu'ils ont l'habitude de voir à la télévision. Le tapis rouge déroulé vibrait aux pas guillerets de la pléiade de cinéastes qui déferlaient dans une liesse des grands jours. Puis après, Driss Moubarik, le président de l'association organisatrice du festival, initiative culturelle, déchirait les ténèbres de la salle, sous les faisceaux lumineux de la poursuite pour fredonner le mot du préambule. On passait au moment le plus pathétique, celui du vibrant hommage rendu, cette année aux heureux fêtés qui ont pour nom, Sami Naceri, Majdouline Idrissi et Kamal Hachkar. Une tradition du festival qui met du baume dans les cœurs de l'assistance et vivifie les ferveurs de la reconnaissance. Après quoi, on présentait les jurys des films sélectionnés aussi bien dans leur partie long que court, conduits concernant le premier par la sommité de la littérature maghrébine Tahar Ben Jelloun et la seconde par l'illustre critique de cinéma Bilal Marmid, sans pour autant omis de faire débiter des séquences des films de compétitions, histoire d'accrocher le public à venir assister l'intégralité de la projection. Il faut bien dire que l'ouverture a bien pu le faire, puisque le gigantisme des masses en présence traduisent foncièrement cet attachement à l'art de 'image et surtout à ce côtoiement physique dans la salle, mais aussi dans l'esplanade, le hall et les allées de la bâtisse qui trône au centre ville de la cité. Pour cette grande manifestation qui retient bien le souffle des citoyens et des cinéphiles de tous bords, il convient de noter également l'engouement de toutes les franges de la presse régionale, nationale voire africaine, d'autant plus qu'il est question d'un cinéma thématique qui se focalise sur les questions de la pratique et des techniques du cinéma constamment en mutation, en général mais aussi du phénomène des migrations dans le monde dont la complexité fait l'objet sans cesse d'analyse de la part des experts en la matière. Cela ne fait alors que commencer, car la fête continue par un menu marqué par la richesse et la diversité, tout en tenant en compte, l'aspect festif, instructif et interactif entre professionnels de l'art et la culture.