Le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine du pétrole met en garde le gouvernement contre les répercussions dangereuses de l'inflation sur l'économie nationale ainsi que sur le vécu quotidien des citoyens, lit-on dans communiqué rendu public lundi 13 juin. Une situation qui pourrait constituer une menace à la stabilité et la paix sociale, ajoute la même source, qui a appelé l'Exécutif à se départir de son discours de justification voire de provocation et de faire preuve de sérieux et de responsabilité afin de lutter contre la haute vertigineuse des prix des hydrocarbures. Pour ce faire, la coalition de la défense de la Samir a recommandé aux décideurs du gouvernement de réorganiser le secteur des hydrocarbures et mettre fin aux profits obscènes. Selon la même source, la sortie de crise requiert, avant tout, une baisse de l'impôt sur les hydrocarbures et la mise en place d'une taxe exceptionnelle sur les sociétés de distribution qui ont profité de la libération du secteur. Abondant dans le même ordre d'idées, le Front national a plaidé pour une reprise immédiate des activités de la raffinerie pétrolière en sommant le gouvernement à lever tous « les obstacles artificiels » handicapant le redémarrage de la Samir. Tout en saluant l'élan de solidarité et de sympathie exprimés par des citoyens, le Front national a loué le soutien des organisations partisanes, syndicales et associatives à ses efforts incessants pour sauver la raffinerie. Il a, en outre, réitéré son appel à toutes les militantes et militants à s'associer à toutes les initiatives visant à freiner la hausse des prix du carburant et à renforcer la sécurité énergétique nationale. A cet effet, le Front a décidé d'organiser une journée d'étude au Parlement portant sur le prix des carburants et le scandale de la société Samir. Le but escompté consiste à envisager les solutions possibles afin de sauver l'entreprise et ce en partenariat avec les alliés du Front, note le communiqué. Pour rappel, le Front national a fustigé, il y a quelques jours, les déclarations tenues par la ministre actuelle de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, qui a affirmé que l'Exécutif n'envisage point de subventionner les prix des hydrocarbures et que la Samir ne va pas résoudre le problème. Des propos qui ont été condamnés et qualifiés de trompeurs voire provocants par la coalition de la défense de la Samir. Khalid Darfaf