Dépréciation des actifs de la Samir En état d'arrêt depuis environ six ans, le devenir de la société Samir est toujours incertain. Il semble que le dénouement de la crise de ce dossier n'est pas pour demain et ce en l'absence d'une forte volonté de l'Exécutif. Il faut dire que plus on tarde à trouver une solution, plus les espoirs de sauver l'entreprise s'anéantissent. Réunis en Assemblée générale le début du mois courant, les salariés samiriens, affilés à la Confédération démocratique du travail (CDT) ont ainsi attiré l'attention des autorités compétentes et le Tribunal du Commerce de Casablanca sur la dépréciation des actifs de la raffinerie nationale. Dans un communiqué rendu public, le bureau syndical unifié-Samir a mis l'accent sur le fait que « le sauvegarde la société Samir demeure la responsabilité de l'Etat marocain qui est censé préserver les intérêts du pays, la protection de l'employabilité, la lutte contre la hausse des prix des carburants et les profits obscènes ». La même source a jugé que le gouvernant sortant a cherché à éluder sa responsabilité, tout en refusant à clarifier la position de l'Etat concernant l'investissement dans ce secteur pour les années à venir. » Abondant dans le même ordre idées, les salariés, membres de la CDT ont tiré à boulets rouges sur le ministre de tutelle, qui, selon eux, a failli à ses responsabilités, tout en semant la confusion autour de toutes les tentatives visant le sauvetage de l'entreprise. Qui plus, les syndicalistes de la CDT ont, également, soulevé le manque d'interactivité du gouvernement et son refus catégorique de faire preuve de coopération avec l'initiative législative émanant du Front National visant le transfert des actifs de la Samir à l'Etat. Et ce n'est pas tout, le syndicat a évoqué, en outre, l'abandon du projet de stockage devant être piloté par l'Office national des hydrocarbures et des mines ou encore la non régulation des prix des hydrocarbures. Sur un autre registre, l'Assemblée générale a appelé le syndic chargé de la liquidation judicaire de reprendre le dialogue et de se concerter avec les syndicats les plus représentatifs afin de promouvoir les conditions de la paix sociale et d'apporter toutes les clarifications requises portant sur le sort de l'entreprise et de ses salariés. Rappelons que le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine du pétrole a adressé une lettre ouverte au Chef du gouvernement, dans la quelle il a mis l'accent sur la responsabilité historique de l'Exécutif et ce pour avoir manqué à son devoir patriotique, celui de protéger les acquis et défendre, par conséquent, les intérêts vitaux du Royaume.