El Jadida, 3è étape du périple des députés PPS AEl Jadida, la troisième étape de la Caravane du Livre, organisé par le groupe parlementaire du PPS et l'Association démocratique des élus progressistes (ADEP) a marqué un tournant magistral dans l'accomplissement sur le terrain du partenariat salutaire entre les acteurs incontournables du développement local : Députés, élus locaux et société civile. Un exercice que le PPS a mené avec brio grâce à ce que Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme, a résumé en soulignant que le Parti a opté pour une ouverture intelligente sur son environnement socio-politique qui lui a permis de recruter des potentialités et militants dynamique et actifs tout en restant fidèle à son projet et à ses idéaux politique. Le choix du slogan «La jeunesse et le pari de l'environnement durable», s'inscrit d'ailleurs, a-t-il ajouté, «dans le cadre de cette vision stratégique» qui s'est soldé par une percée importante lors des dernières élections particulièrement dans cette région. Benabdallah a rappelé que la Caravane du Livre n'a pas vocation à s'adresser aux habitants et aux élus locaux, mais plutôt à les écouter. Au moment ou de nombreux partis, qui disposent de moyens plus importants, ne se manifestent que lors des campagnes électorales et leur relation avec les citoyens se limite aux résultats des scrutins, le PPS, lui, maintient et renforce sa présence et son contact continu avec les populations de manière interactive et direct. Cette présence, a-t-il rappelé est nécessaire pour rétablir la confiance des citoyens dans le travail politique. En se rendant sur le terrain pour s'enquérir de leurs problèmes, expliquer et contribuer à leurs résolution, les élus du PPS ont l'occasion d'exercer «le rôle noble de la pratique de la politique». Cette caravane est donc une opportunité devant les citoyens d'exposer leurs problèmes devant les élus du groupe parlementaire du PPS afin de les plaider devant l'institution délibérante par le biais des questions écrites et orales, et en transmettant directement aux membres du gouvernement. C'est «le rôle noble de la pratique de la politique». En réalité cet exercice est bénéfique aux trois partis. Les députés qui sont, une fois élus se doivent d'appréhender la députation dans une dimension national et deviennent par conséquent les représentants de tous les Marocains et non seulement de leurs circonscriptions respectives, aux élus locaux qui ont ainsi l'occasion de maitriser les rouages et les procédures de l'action politique au niveau central et aux citoyens et de la société civile qui a l'occasion de recouvrer sa confiance dans les élus et les partis politiques et par conséquent dans l'action politique en général. Le secrétaire général du parti du Livre a évoqué les défis auxquels le Maroc est confronté aujourd'hui, en relation avec les répercussions sociales et économiques de la pandémie du Covid19 et de la récente crise ukraino-russe, reprochant au gouvernement son incapacité à gérer la situation et de se soustraire à ses engagements en présentant des raisons non objectives aux citoyens. Pour lui, le gouvernement et sa majorité ont aujourd'hui tous les moyens en les mains pour agir. Une coalition réduite, une majorité confortable, le contrôle de la quasi-majorité des conseils locaux et régionaux, un cadre institutionnel plutôt favorable à une action rapide et efficace. Il s'est ainsi interrogé sur les raisons du retard du gouvernement à mettre en place des mesures tangibles pour rassurer le citoyen, aujourd'hui foudroyé par la hausse des prix du carburant, des denrées de base, des légumes, des transports… malgré la disponibilité de mécanismes procéduraux pour mettre un terme à cette hémorragie qui a épuisé les Marocains. Benabdellah a attribué les raisons de cette inaction aux conflits d'intérêts et à la complaisance manifeste à l'égard des courtiers et des spéculateurs. Au lieu de protéger les citoyens et les consommateurs de la cupidité des compagnies pétrolières dont les bénéfices ont doublé de façon inacceptable se recroqueville dans une position de spectateurs passif. Le secrétaire général du parti Livre n'a pas caché son désir de voir ce gouvernement réussir dans la tâche qui lui est confiée, car son succès rejaillira positivement sur « notre pays et notre peuple », donc le gouvernement doit être fort avec le « des mesures » qu'il prend, et non avec « des promesses, des chiffres et le nombre de sièges obtenus » aux élections. Hamouni : Le PPS est une force de proposition et d'action Même son de cloches de la part de Rachid Hamouni, chef du Groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants, a déclaré que l'actuel gouvernement est devenu une simple agence de presse qui se contente de reprendre les fluctuations des prix des produits de base et des matières premières au niveau international. Hamouni a tenu également à dénoncer « l'absence des ministres aux séances publiques du Parlement, y compris le chef de gouvernement qui n'a assisté qu'à trois reprises aux séances publiques orales, en violation flagrante de la constitution qui stipule sa présence une fois par mois. » Dans son intervention, Rachid Hamouni a souligné que cette Caravane du Livre permet aux parlementaires de rencontrer directement les citoyens et les élus, et de porter leurs dossiers pour les plaider par les moyens dont dispose le député parlementaire. Hamouni a décrit le progrès et le socialisme comme un « parti moderne, dynamique et ouvert », par opposition à certains partis rigides qui ne bougent qu'à l'occasion des campagnes électorales. Au contraire, « ce parti ne cesse d'exercer son rôle de force de propositions chaque semaine mettant en garde contre les défis de la situation actuelle et proposant des solutions réalistes et adaptées ainsi que des alternatives pour sortir le pays de cette crise. L'intervenant a estimé que la rue n'a pas encore ressenti la présence de ce gouvernement, qui n'a pas pris de mesures qui l'affectent, qui encourage une perte de confiance dans la politique dont les rôles incluent d'encadrer et de servir les intérêts du peuple, pas de le fuir après le succès aux élections. Karim Tej : les citoyens ont besoin de sentir la présence des élus Dans ce même cadre contexte, Karim Tej, secrétaire général de l'Association démocratique des élus progressistes (ADEP), a signalé que la Caravane du Livre est un cadre de travail commun selon une approche participative entre le parti, le groupe parlementaire et les élus locaux. Dans son allocution, Tej a souligné l'importance de cette initiative, qui permet au groupe parlementaire de s'enquérir directement de la situation des Marocains dans toutes les régions du pays, sur la base mécanismes dont dispose le groupe au Parlement (questions écrites, orales, commissions d'enquête). Karim Taj a souligné que les citoyens ont besoin de sentir la présence des élus, ce qui ne peut être réalisé qu'en se déplaçant et en travaillant sur leurs besoins quotidiens simples, tels que les routes, l'éclairage, les transports et les services publics nécessaires. Le représentant parlementaire du Parti du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants de la circonscription d'El Jadida, Youssef Bayazid, qui a animé la séance d'ouverture de cette rencontre avait brossé le cadre général de l'action des élus du PPS dans la région et les défis qui les entourent ainsi que les actions menées par les instances locales te provinciales pour assurer un rayonnement du parti dans la région.