Le président russe Vladimir Poutine a reconnu lundi soir l'indépendance des régions séparatistes prorusses de l'Est de l'Ukraine. Voici les principales réactions à cette nouvelle étape majeure dans la crise russo-ukrainienne en cours. – ONU – Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dénonce « une violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine », « incompatible avec les principes de la Charte des Nations Unies ». – UNION EUROPEENNE – L'UE qualifie la reconnaissance des régions séparatistes de « violation flagrante du droit international ainsi que des accords de Minsk » et va sanctionner « les personnes impliquées dans cet acte illégal ». – OTAN – Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, condamne la décision: « les Alliés demandent instamment à la Russie, dans les termes les plus forts, de choisir la voie de la diplomatie, de renoncer immédiatement à son renforcement militaire massif en Ukraine et autour de l'Ukraine, et de retirer ses forces conformément à ses obligations et engagements internationaux ». – OSCE – L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe appelle Moscou à « annuler immédiatement cette décision » qui « constitue une violation du droit international et des principes fondamentaux de l'OSCE ». – ETATS-UNIS – La décision russe contredit « l'engagement de la Russie envers la diplomatie » et mérite une réponse « ferme » et « rapide », selon le secrétaire d'Etat Antony Blinken. – FRANCE – Le président Emmanuel Macron condamne la décision de Vladimir Poutine et réclame des « sanctions européennes ciblées » contre Moscou. – ALLEMAGNE – Pour la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, Vladimir Poutine « renie tous ses engagements » vis-à-vis de la communauté internationale. « Nous mettons expressément en garde contre toute nouvelle escalade militaire de la part de la Russie ». – ROYAUME-UNI – Le Premier ministre Boris Johnson dénonce « une violation flagrante de la souveraineté » de l'Ukraine et une « répudiation » des accords de paix de Minsk. Il annonc « une première série » de sanctions économiques qui vont « frapper la Russie très fort ». – CHINE – Pékin ne condamne pas explicitement la Russie et appelle les acteurs de la crise ukrainienne à « faire preuve de retenue et à éviter toute action susceptible d'alimenter les tensions ». – JAPON – Le Premier ministre Fumio Kishida condamne « fermement » les actions russes et affirme qu'elles violent la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine: « si une invasion se produit, nous coordonnerons une réponse forte, y compris des sanctions, en concertation avec le G7 et la communauté internationale ». – POLOGNE – Pour le Premier ministre Mateusz Morawiecki, la décision « équivaut à un rejet du dialogue et à une violation flagrante du droit international ». Il appelle à une réunion d'urgence du Conseil européen. – PAYS BALTES – Pour la Lituanie, la décision de Moscou « prouve un mépris total du droit international et des chartes de l'ONU », selon Gabrielius Landsbergis, le ministre des Affaires étrangères. « Je reste convaincu qu'une telle escalade doit être sanctionnée ». En Lettonie, le gouvernement dénonce « une violation grossière de la loi internationale » qui aura un impact à long terme sur la situation sécuritaire globale en Europe. Il appelle la communauté internationale « à prendre les mesures les plus fortes possibles » avec « de solides sanctions économiques » contre la Russie et réclame « une action appropriée de l'Otan ». En Estonie, la Première ministre Kaja Kallas appelle à de « fortes sanctions » contre cette « grave attaque contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine » et souhaite en discuter avec les dirigeants européens. – REPUBLIQUE TCHEQUE – Le Premier ministre Petr Fiala accuse la Russie d' »un acte d'agression envers un Etat voisin souverain » et soutient « une réaction commune de l'UE et des partenaires », évoquant sur Twitter l'écrasement du Printemps de Prague en 1968: « notre propre histoire nous rappelle que de telles mesures contre des Etats souverains voisins ne conduisent jamais à la paix ». – TURQUIE – La décision de Moscou est « inacceptable » et « outre qu'elle contrevient aux accords de Minsk, constitue une claire violation de l'unité politique et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine », selon le ministère des Affaires étrangères. – AUSTRALIE – Le Premier ministre Scott Morrison est favorable à l'adoption de « sanctions fortes et sévères à l'encontre de la Russie ». – SYRIE – Damas « soutient » la décision russe et « coopérera » avec les républiques de Donetsk et Lougansk, selon le ministre des Affaires étrangères Fayçal al-Meqdad cité par l'agence officielle SANA. « Ce que l'Occident fait actuellement contre la Russie est similaire à ce qu'il a fait contre la Syrie durant la guerre terroriste ».