Un pénalty de Kai Havertz en prolongation a permis à Chelsea de remporter son premier Mondial des clubs Fifa en battant les Brésiliens de Palmeiras (2-1), samedi, à Abou Dhabi. Une rencontre qui a vue le Marocain Hakim Ziyech entrée en jeu à la 90e minutes. Les Londoniens avaient pris l'avantage grâce à Romelu Lukaku de la tête (1-0, 55e), mais le champion d'Amérique du sud avait égalisé moins de dix minutes plus tard, sur un pénalty accordé après recours à la VAR et transformé par Raphael Veiga (1-1, 64e). Chelsea a fini par faire la différence, sur un autre pénalty, lui aussi accordé pour une main dans la surface repérée par l'assistance vidéo (2-1, 117e). Havertz la transformé, inscrivant un nouveau but décisif après celui marqué l'an dernier en finale de la Ligue des champions contre Manchester City. Il ne manquait qu'un titre au palmarès des Blues et il trônera désormais en bonne place dans leur armoire à trophées. La désillusion de 2012, avec la défaite contre les Corinthians en finale au Japon — la seule enregistrée par une équipe européenne sur les 13 dernières éditions — est effacée avec ce succès compliqué mais mérité. Longtemps indécise, la finale aurait dû basculer sur le but de Lukaku, déjà buteur décisif lors de la demi-finale contre Al-Ahly (1-0) et qui aurait pu être le héros du tournoi, lui qui aurait bien besoin de redorer son image. Mais comme contre les Saoudiens, Chelsea a levé un peu le pied après son but et sur un duel aérien, l'assistance vidéo, après plus de deux minutes d'interruption et le visionnage des images par l'arbitre central, a estimé que Thiago Silva avait commis une faute de main, offrant aux Brésiliens l'occasion de revenir. Héros de la finale de la CAN avec le Sénégal, décidée aux tirs au but contre l'Egypte, Edouard Mendy, finalement préféré à Kepa dans les buts, a été pris à contre-pied (1-1, 64e). Avec un Thomas Tuchel qui avait finalement réussi à rejoindre son équipe vendredi, après six jours d'isolement dus à une contamination au nouveau coronavirus, et sous les yeux de son propriétaire Roman Abramovitch, Chelsea a forcé la décision et remporté son premier trophée de la saison. De quoi asseoir encore plus la réputation de l'Allemand, qui avait pris les rênes du club il y a un peu plus d'un an, pour l'emmener au sacre en Ligue des Champions, et maintenant sur le toit du monde. Mais il peut encore faire mieux, même si la course vers le titre est définitivement perdue, avec 16 points de retard sur Manchester City, bien que le champion sortant ait un match en plus. « On n'a jamais arrêté d'essayer, on a pris notre chance, on n'a pas abandonné. On avait pris l'avantage et puis on l'a perdu, mais on n'a jamais capitulé. Donc c'est mérité, même si c'est un peu chanceux de marquer si tard, évidemment. (Sur les titres remportés depuis son arrivée) Oui, j'ai ma part dans tout ça, et je suis heureux d'avoir eu cette chance, mais comme je l'ai dit dans le vestiaire, tout le monde nous envie de jouer des matches comme ça et quand on était des petits garçons, on rêvait tous de jouer ces matches. On voulait surtout ne pas avoir de regrets, mais il y a encore des trophées à gagner. Cela ne s'arrête jamais », a déclaré Tuchel après la fin de la rencontre. Les Blues auront encore la finale de la Coupe de la Ligue à disputer contre Liverpool à la fin du mois et ils entameront, peu avant, la défense de leur couronne continentale, face à Lille, en huitième de finale.