Mondial-2022 « Superclasico » en Amérique du Sud! L'Argentine de Lionel Messi peut faire un pas de plus vers la Coupe du monde 2022 mardi (00h30 heure de Paris mercredi)… à condition de battre son grand rival brésilien, déjà qualifié. A San Juan, à un millier de kilomètres à l'ouest de Buenos Aires, les deux géants sud-américains se retrouveront pour une revanche de la finale de la Copa America remportée par l'Albiceleste (1-0) en juillet au Maracana de Rio contre la Seleçao. Les Brésiliens devront toutefois faire sans leur star et leader offensif Neymar, forfait à cause de « douleurs à la cuisse » ressenties à l'entraînement lundi. « Dans l'impossibilité d'effectuer des examens complémentaires, le staff technique a décidé de préserver le joueur qui ne se rendra pas avec la délégation à San Juan », a indiqué la Confédération brésilienne de football (CBF). Le match aller des qualifications, en septembre dernier à Sao Paulo, avait été arrêté sur intervention des autorités sanitaires brésiliennes, quatre joueurs argentins évoluant en Angleterre étant accusés d'avoir violé les protocoles anti-Covid. Aucune décision de report ou de victoire sur tapis vert n'a encore été prise. En attendant, voilà l'heure du match retour. Et Messi, qui se remet de blessures au mollet et au genou, pourrait bien débuter la rencontre après avoir disputé une vingtaine de minutes contre l'Uruguay (victoire 1-0) pour se remettre dans le rythme. « Il est bien physiquement. C'est confirmé qu'il va jouer, on espère qu'il va bien », a commenté le sélectionneur argentin Lionel Scaloni, sans préciser si son capitaine serait titulaire au coup d'envoi. Les supporters argentins se sont d'ores et déjà précipité pour obtenir leur billet, de longues files d'attentes s'étant formés dès minuit dimanche pour obtenir le précieux sésame, ocasionnant bousculades et mouvements de foule, avec à la clé plusieurs arrestations pour divers incidents. La capacité du stade Del Bicentenario, qui doit accueillir la rencontre, est de 25.000 places. Deuxième de la poule unique sud-américaine avec 28 points, 12 de plus que la Colombie, barragiste, l'Albiceleste n'est plus très loin du Qatar. En cas de victoire, elle n'aura au mieux plus besoin que d'un point en cinq matches pour composter son billet. Et les hommes de Lionel Scaloni peuvent même être qualifiés dès mardi, si les planètes leur sont favorables. Il faudra pour cela que deux de leurs trois adversaires directs (Chili, Colombie, Uruguay) commettent un faux pas. Le Chili, justement, est le protagoniste de l'autre choc de la soirée: la Roja, en pleine renaissance après un début de qualifications raté, reçoit l'Equateur, surprenant 3e (20 pts), à Santiago. Les Chiliens restent en effet sur trois victoires consécutives, qui leur ont permis de s'installer, d'extrême justesse, à la quatrième place, la dernière directement qualificative pour le Mondial. « Ça va être un match très disputé, très physique, avec deux sélections qui prétendent à la même chose », a prédit le sélectionneur de l'Equateur, l'Argentin Gustavo Alfaro. Juste derrière les Chiliens, la lutte est acharnée, avec deux équipes à égalité de points (16), et le Pérou seulement deux unités derrière. La Colombie, 5e et donc pour l'instant promise à un barrage intercontinental, reçoit le Paraguay (8e, 12 pts) pour tenter de se relancer. Sans leur précieux milieu défensif Wilmar Barrios, suspendu, les « Cafeteros » entendent briser leur inquiétante série de quatre matches sans marquer de but. Et juste derrière, l'Uruguay va devoir affronter la Bolivie (9e, 12 pts), dans un match en haute altitude à La Paz. Un défi physique très exigeant, qui fait souvent trébucher les favoris. Enfin, le Pérou a de bonnes chances de rester dans la lutte, avec un match à Caracas face au Venezuela, lanterne rouge.