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Entre Paris et Moscou, beaucoup de bla-bla pour rien?
Publié dans Albayane le 14 - 11 - 2021


Nabil El Bousaadi
Ce vendredi, c'est pour la première fois depuis l'affaire de « l'empoisonnement » de l'opposant russe Alexei Navalny, en Août 2020, que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la France et de la Russie se sont retrouvés, à Paris,dans le cadre du « Conseil de coopération sur les questions de sécurité » mis en place, en Août 2019, à l'initiative du président Emmanuel Macron après le tête-à-tête qu'il avait eu avec son homologue russe au fort de Brégançon dans le Var.
A l'ordre du jour de la reprise de ce dialogue bilatéral suspendu par Paris après l'affaire « Navalny » mais que la France voudrait, tout de même, « ferme et exigeant » dès lors que pour plusieurs capitales européennes toute tentative de détente serait vouée à l'échec, tous les sujets qui opposent les deux pays. Ainsi, au menu des discussions figurent la question malienne en ce moment où le gouvernement de ce pays serait tenté, dit-on, de recourir aux services de la société russe de mercenaires « Wagner », le conflit de l'Ukraine dès lors que des bruits de bottes se font entendre avec fracas du côté de la frontière russe et, enfin, la Biélorussie du moment que le Président Loukachenko, dont la réélection, l'année dernière, avait été contestée aussi bien par ses compatriotes que par la communauté internationale, a été accusé par l'UE d'instrumentaliser le flux migratoire qui se déverse aux frontières de la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.
Ainsi, pour le dossier « malien », Paris a jugé « inacceptable » le déploiement, par la junte au pouvoir à Bamako, de mercenaires de la société paramilitaire russe « Wagner » dans la bande sahélo-saharienne au motif que cela risquerait de déstabiliser « la région et de porter atteinte aux intérêts de la France et de ses partenaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ».
Pour rappel, les relations entre Paris et Bamako s'étant particulièrement dégradées après le dernier coup d'Etat, la France avait décidé, en Juin dernier, de réorganiser son dispositif militaire au Sahel en le recentrant autour de Gao et Ménaka, aux confins du Niger et du Burkina Faso.
Mais comme ce plan prévoit une réduction des effectifs des forces françaises au Sahel, l'initiative de Paris a été assimilée par Bamako à un « abandon en plein vol » ; ce qui a poussé les chefs des diplomaties malienne et russe à chercher à renforcer le partenariat militaire entre les deux pays par la livraison par Moscou « d'équipements, de munitions, d'armements » et par la formation d'officiers maliens pour que Bamako puisse se défendre « efficacement » contre la menace terroriste et non pas par la signature de contrats entre le Mali et des sociétés militaires privées russes qui, pour la Russie, ne sont que des allégations visant à discréditer Bamako.
Lors de cette rencontre, Paris a également exprimé ses « préoccupations » quant aux actions menées par Moscou en Ukraine et saisi l'occasion pour reprocher à la Russie d'avoir refusé la tenue d'une réunion en « format Normandie » sur la crise ukrainienne tout en niant n'avoir pas répondu à des propositions russes sur la question.
S'agissant, enfin, de la question de la Biélorussie, la France a « condamné le comportement irresponsable et inacceptable des autorités biélorusses concernant l'instrumentalisation de flux migratoires visant plusieurs pays de l'Union européenne » et encouragé Moscou « à mobiliser ses liens étroits avec la Biélorussie pour obtenir qu'il y soit mis fin ». Or, le compte-rendu officiel y afférent diffusé par le ministère russe des Affaires étrangères a évoqué « une situation qui ne peut être résolue que dans le cadre d'un dialogue respectueux entre les parties intéressées et sur la base des droits humanitaires ».
Enfin, si, du côté français, on n'a pas caché que ces négociations ont été particulièrement tendues et qu'en outre aucune conférence de presse et aucun communiqué commun ne sont venus les « clore » – chaque partie s'étant contentée d'un résumé laconique des échanges ayant eu lieu – cela signifierait-il que ces discussions furent réellement stériles ? Tout l'indique, pour l'heure, mais attendons pour voir...


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