Migrants aux frontières internationales Le Maroc a coparrainé, lundi à Genève, le lancement d'un guide sur la formation aux droits de l'homme des migrants aux frontières internationales, un document élaboré à l'initiative du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme (UNOCT) et le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH). Le co-parrainage par le Maroc de cet évènement, aux côtés de la Suisse, du Danemark, et du Mexique, s'inscrit dans le cadre de l'engagement du Royaume dans le processus d'élaboration dudit guide, a expliqué à cette occasion l'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber. Cet outil de renforcement des capacités des agents frontaliers a été développé sur la base des méthodologies de formation aux droits de l'homme du Haut-Commissariat des droits de l'homme, et s'inspire et complète les directives recommandées par le HCDH sur les droits aux frontières internationales. Le Guide vise à aider les Etats membres « à garantir une gouvernance des frontières fondée sur les droits humains, en prenant en compte la question du genre », d'autant plus que « les agents des frontières sont souvent les premiers intervenants à fournir une assistance et la protection aux personnes en situation de vulnérabilité ». Dans son intervention, M. Zniber a rappelé le soutien apporté par le Maroc à l'élaboration de ce manuel de formation intitulé « Les droits de l'homme aux frontières internationales : un guide du formateur», en accueillant notamment l'atelier régional à Casablanca en 2018, qui a permis aux parties intéressées d'améliorer cette formation. L'ambassadeur a mis l'accent, dans ce sens, sur l'importance de la coopération multilatérale et bilatérale –à travers les programmes de formation –pour gérer les différentes situations liées aux migrants, aux réfugiés et aux demandeurs d'asile, dans le plein respect des droits de l'homme. Il a mis en avant, par ailleurs, les efforts du Maroc dans la gestion de la question migratoire, ainsi que l'attachement du Royaume à l'approche multidimensionnelle et aux principes de la responsabilité partagée dans ce domaine. « L'inauguration, à Rabat, en juin dernier, du Bureau du programme de l'ONU pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique, est une contribution concrète à l'aboutissement des efforts en matière de protection des migrants et des réfugiés contre les réseaux criminels et terroristes », a-t-il souligné. Il a fait observer, en outre, que près de 3 ans après l'adoption du Pacte mondial sur les migrations à Marrakech, « cet important instrument international a généré un élan positif pour faire avancer non seulement notre Agenda commun sur la migration, mais aussi pour atteindre les objectifs de développement durable ». Le lancement de ce manuel a eu lieu lors d'un panel organisé avec la participation de la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, du Secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, ainsi que des représentants des Etats membres, des organisations internationales, des institutions des droits de l'homme, et des organisations de la société civile.