L'ancienne ministre zambienne de l'Intérieur, Grace Njapau, a exhorté, à Kinshasa, l'Algérie à assumer ses responsabilités afin de mettre fin au « conflit artificiel » autour du Sahara marocain, mettant en avant la ferme volonté du Maroc de poursuivre sa politique de la main tendue, réaffirmée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour dépasser le blocage des relations et trouver une solution à ce différend « inutile ». « En tant que femme africaine, je trouve étrange la persistance d'un conflit qui n'existe pas à la base », a-t-elle déclaré à la MAP, en marge d'un séminaire organisé vendredi par le Cabinet d'affaires publiques (BM Patners), sous le thème « L'Union africaine à l'aune de la question du Sahara: comment passer d'une dynamique d'échec à une solution définitive servant l'unité africaine », tout en faisant valoir, comme la plupart des participants à cette rencontre, « que le Sahara est et demeurera marocain ». Dans ce sens, Mme Njapau a indiqué que le Maroc ne cesse de déployer des efforts pour fournir le bon environnement à la population des Provinces du Sud et à l'ensemble des citoyens africains. Ainsi, poursuit-elle, le Sahara marocain est aujourd'hui une région plus prospère, plus stable et plus avancée, grâce au Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud lancé en 2015, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette entreprise de grande envergure à travers de multiples projets de développement économique et social riches d'enseignements a radicalement transformé les perspectives économiques et de développement de la région, a dit l'ex-ministre zambienne, notant que cette initiative est mise en œuvre dans le cadre d'une stratégie globale et intégrée de développement national, qui vise à améliorer les conditions de vie des populations locales et à réaliser de grands projets d'infrastructure afin d'assurer un décollage économique durable des régions. Cette nouvelle dynamique enclenchée par le Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud, attirant d'importants investissements nationaux et internationaux, fera de cette région un pôle d'échanges économiques et une interface de connexion culturelle et humaine entre le Maroc et les pays d'Afrique subsaharienne, s'est-elle félicitée, précisant que dans cette perspective, le Sahara marocain constitue la prochaine grande plateforme portuaire en Afrique, à travers le Port de Dakhla et un point de passage majeur pour le commerce international reliant l'Afrique à l'Europe, aux Amériques et à l'Asie. Mme Njapau a, ensuite, passé en revue un ensemble de réalisations du Maroc dans les provinces du Sud notamment dans les domaines de l'industrie, de l'infrastructure, de la santé, du commerce et de l'environnement. Ce séminaire, qui a pris la forme d'une discussion ouverte, a réuni une soixantaine de participants et une trentaine d'intervenants de cinq pays de la sous-région, à savoir l'Angola, le Cameroun, le Gabon, la RDC et la Zambie. Parmi les intervenants figurent des personnalités politiques, des experts et universitaires, des économistes et représentants du secteur privé, des membres de Think Tanks et d'éminents membres de la société civile, qui ont mené un exercice intellectuel stimulant, construit sur une approche inédite, celle du pragmatisme, de la sérénité, de la scientificité et de la recherche de solutions concrètes à un différend régional qui continue de miner la stabilité, la paix et la sécurité de l'Afrique, ainsi que son intégration économique, sous-régionale et continentale. Anouar Afajdar (MAP)