Par Tayeb Gouzrar – MAP Les électeurs marocains se rendront mercredi aux urnes pour élire les membres de la Chambre des représentants, les membres des conseils communaux et d'arrondissements, ainsi que ceux des conseils des régions, une étape importante dans la consolidation de la pratique démocratique au Maroc. Selon les listes électorales arrêtées le 30 juillet 2021, quelque 17 509 127 citoyens se sont inscrits pour participer à ce scrutin, dont 54% d'hommes et 46% de femmes. Plus de la moitié des électeurs est issue du milieu urbain soit 54% contre 46 % qui proviennent des zones rurales. La répartition par tranche d'âge relève que 23 % des électeurs ont 60 ans ou plus, 9 % ont entre 55 et 59 ans, 20 % ont entre 45 et 54 ans, 21 % ont entre 35 et 44 ans, 19 % entre 25 et 34 ans et 8 % ont entre 18 et 24 ans. Selon les données officielles du ministère de l'Intérieur, le nombre de listes de candidatures soumises au niveau national pour l'élection des membres de la Chambre des représentants, sur le total des circonscriptions électorales locales et régionales, a atteint un total de 1704 listes, contre 678 listes pour l'élection des membres des Conseils régionaux. Au niveau national, ce sont 157.569 candidatures qui ont été déposées pour les élections des conseils communaux et d'arrondissements. La campagne électorale qui prend fin ce mardi 7 septembre à minuit, a constitué une occasion pour les formations politiques participantes de présenter aux électeurs leurs programmes et projets socio-économiques et culturels et de les défendre en vue de les convaincre des solutions qu'elles proposent pour faire face aux différents défis auxquels le pays est confronté. Cette campagne s'est déroulée dans un contexte exceptionnel caractérisé par la propagation de l'épidémie de Covid-19 et les contraintes qu'elle imposait à la campagne électorale dans sa forme traditionnelle, ce qui a incité les partis politiques à adapter leurs stratégies de communication en recourant aux supports de communication modernes dans leurs campagnes électorales comme Internet et les réseaux sociaux, qui se sont ajoutés aux opérations de distribution de tracts et d'affiches, et d'organisation de rassemblements en nombre limité tout en respectant les procédures approuvées par les autorités dans le cadre de la gestion de la pandémie. Au cours de cette campagne, les partis politiques concurrents ont mis en avant leur conception d'un Maroc meilleur en proposant des voies pour parvenir à une transformation structurelle, tout en s'appuyant notamment sur les recommandations pertinentes contenues dans le rapport sur le nouveau modèle de développement qui esquissait le renouveau économique souhaité par les citoyens marocains. L'emploi, notamment chez les jeunes, l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, la préservation de la dignité des personnes âgées et nécessiteuses, ainsi que le renforcement de l'industrie nationale et de l'attractivité du Royaume, sont parmi les mesures les plus marquantes annoncées par les formations politiques dans le cadre de ce processus électoral, le but dans le but de jeter les bases d'une économie plus forte et plus solide. Les partis ont également discuté de leur vision concernant le développement des secteurs de la santé et de l'éducation et la généralisation de la couverture sociale, et en ont fait des axes importants dans leur programme électoral dans l'espoir d'attirer les voix des électeurs et de les motiver à participer aux élections, notamment les jeunes en vue de les encourager à participer au processus politique. Les élections législatives, locales et régionales se déroulent dans le cadre des nouvelles évolutions du système juridique encadrant le processus électoral, notamment le nouveau quotient électoral, l'abolissement du seuil et l'élargissement des cas d'incompatibilité en ce qui concerne l'appartenance à la Chambre des représentants, la présidence de la région et la présidence d'un conseil communal ou d'une assemblée provinciale ou avec la présidence d'un conseil d'une commune dont le nombre d'habitants dépasse 300.000 âmes. Pour réussir ces élections et assurer leur déroulement dans un climat d'égalité entre les candidats, loin de toute atteinte à la crédibilité des élections et à la concurrence loyale, il a été procédé à la mise en place de garanties juridiques et procédurales nécessaires dans le cadre de la consolidation de la pratique démocratique. En ce qui concerne l'observation indépendante et impartiale des élections du 8 septembre, plus de 4.500 observateurs représentant 44 ONG nationales ont été accrédités par le Comité spécial d'accréditation des observateurs électoraux. Ces observateurs, qui représentent également le Conseil National des Droits de l'Homme, seront répartis dans toutes les régions du Royaume. En outre, 19 organisations et organes internationaux, représentés par plus d'une centaine d'observateurs ont été accrédités dans le cadre de ces élections.