Les organisations marocaines militant pour l'abolition de la peine de mort ont insisté, mardi, sur la nécessité de mobiliser les parlementaires et les élus locaux autour de cette question, en vue de supprimer définitivement cette peine. En perspective des échéances électorales du 8 septembre prochain, les acteurs associatifs ont tenu une rencontre en mode virtuel sous le thème « Les parlementaires au service des libertés et du droit à la vie », dans le but de sensibiliser les futurs législateurs sur « cette bataille à forte dimension en faveur des droits de l'Homme » et la situation des prisonniers condamnées à la peine capitale. Les différents orateurs, qui ont rappelé les actions menées pour obtenir gain de cause, ont estimé que le contexte des élections générales offre l'opportunité de braquer les projecteurs sur ce sujet, dans le sillage d'une problématique plus globale qui est celle du renforcement des droits humain. « L'annulation de la peine de mort est un engagement constitutionnel contraignant pour tous les acteurs de différents domaines », a-t-on considéré, ajoutant que « cette peine est en contradiction avec la constitution de 2011 ». La question est de plus en plus présente sur la scène politique et en particulier au sein du Parlement, à travers notamment les questions écrites et orales des membres des deux Chambres, ont fait observer les représentants des organisations engagées, faisant remarquer que l'entrée de cette problématique à l'hémicycle « est le fruit d'un travail méthodique porté par la création d'un ensemble de collectifs ». L'intérêt médiatique pour cette question contribue tout aussi à « élargir le champs du débat et aider à consolider les efforts visant la protection des droits fondamentaux, avec à leur tête le droit à la vie », a-t-on encore souligné.