José Mourinho n'a pas manqué dimanche ses retrouvailles avec la Serie A, avec une victoire de sa Roma sur la Fiorentina (3-1) à l'Olimpico, au contraire de la Juventus de « Max » Allegri, accrochée par l'Udinese (2-2), avec Cristiano Ronaldo remplaçant surprise et privé d'un but décisif par la VAR. Cristiano Ronaldo, entré seulement à l'heure de jeu, pensait avoir sauvé les Turinois dans le temps additionnel mais le but de la star portugaise a été annulé pour un hors-jeu très limite. Ce nul, après avoir mené 2-0 à la pause, a des allures de faux-départ pour Massimiliano Allegri. Un entraîneur revenu pour ramener la « Vieille dame » au sommet deux ans après la fin de sa première aventure, conclue par cinq titres de champion en cinq saisons. Sans CR7 laissé sur le banc, en raison d'une forme pas encore optimale, la Juve avait pourtant parfaitement lancé sa saison grâce à Paolo Dybala (3e), brassard au bras et grosse motivation dans les jambes, puis Juan Cuadrado (23e). Mais Udinese s'est remis à y croire en obtenant un penalty, sur un ballon relâché par Szczesny, qui lui permettait de réduire la marque par Roberto Pereyra (51e). Et après avoir été sauvé deux fois par leurs poteaux, les joueurs de Luca Gotti ont arraché l'égalisation en profitant d'une relance contrée du gardien turinois, bien peu inspiré, dont profitait Gerard Deulofeu (83e). « C'est un très grand gardien, mais à certains moments, dégager en tribunes n'est pas honteux », l'a pardonné Allegri. Avant ce coup de massue, Ronaldo avait joué le remplaçant modèle, dans une tribune de jokers de luxe comptant trois champions d'Europe (Chiesa, Chiellini, Locatelli), mais aussi le Suédois Dejan Kulusevski. On a même vu « CR7 » donner quelques conseils à Federico Bernardeschi pendant la « pause fraîcheur ». La mise sur le banc du Portugais est « un choix partagé avec le joueur », a déminé Pavel Nedved, vice-président de la Juve. Ronaldo va rester « absolument » chez les Bianconeri pour y honorer sa quatrième et dernière année de contrat, a-t-il précisé pour démentir tout lien avec le mercato. Le Portugais, au coeur de rumeurs récurrentes de transfert depuis des mois, a lui-même démenti cette semaine un projet de retour au Real Madrid, sans toutefois confirmer qu'il resterait Turinois. Mais voilà les Bianconeri déjà en retard sur l'Inter Milan, champion en titre qui a parfaitement lancé sa saison samedi contre le Genoa (4-0), mais aussi sur les autres grosses cylindrées du championnat, parties du bon pied. La Roma de Mourinho, de retour en Italie onze ans après son triplé historique avec l'Inter Milan, a parfois souffert mais a mis au pied une jolie Fiorentina (3-1). Ce succès inaugural porte la marque de la recrue Tammy Abraham, qui a provoqué l'exclusion du gardien toscan en début de match (17e) puis offert le premier but à Henrikh Mkhitaryan (26e) et du Français Jordan Veretout, auteur d'un doublé (64e, 79e). Recrue star de l'été à la Roma, l'Anglais a mis dans sa poche les plus de 25.000 tifosi giallorossi, de retour à l'Olimpico. José Mourinho a toutefois affiché une satisfaction assez mesurée car tout n'a pas été simple, notamment après que la Roma s'est à son tour retrouvée à dix après l'exclusion de Nicolo Zaniono (second jaune, 52e). La Fiorentina a alors mis au supplice la défense romaine et logiquement égalisé par Nikola Milenkovic (60e), avant que la Roma ne remette la main sur le match. Comme Mourinho, l'ex-coach de la Roma Luciano Spalletti a inauguré son mandat à Naples par une victoire à domicile: face au promu Venise (2-0), son Napoli a dû faire preuve de caractère, contraint de jouer pendant 70 minutes à dix après l'exclusion de Victor Osimhen pour un mauvais geste. Lorenzo Insigne a d'abord manqué un penalty mais n'a pas raté le deuxième (62e) qui s'est présenté, pour une nouvelle main d'un défenseur vénitien. Eljif Elmas a scellé le succès.