Jérôme Besnard, essayiste français Le Discours royal à l'occasion du 68ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple exprime un volontarisme politique « sans équivalent actuel dans le Maghreb voire en Afrique », souligne l'essayiste français, Jérôme Besnard. Moins d'un mois après la fête du Trône, SM le Roi Mohammed VI a adressé « un nouveau discours d'importance », à quelques jours des élections nationales et locales, observe Jérôme Besnard, journaliste et enseignant en droit constitutionnel, dans une analyse du discours royal à la MAP. L'essayiste français retient trois messages « essentiels » dans le discours du Souverain. Premièrement, « le Roi affirme que c'est grâce à la tradition historique et institutionnelle du Royaume que les réformes en cours peuvent atteindre leur but et faciliter le développement du pays tel qu'il est envisagé pour les décennies à venir ». En parlant de « monarchie citoyenne » et de « symbiose totale entre le Trône et le peuple », le Souverain affirme que « la Dynastie tire sa légitimité temporelle de l'assentiment populaire, dans un dialogue politique ancestral jadis bien décrit par le philosophe Pierre Boutang (qui enseigna au Maroc puis à la Sorbonne) dans son traité Reprendre le pouvoir », relève l'essayiste français. Deuxième message essentiel, poursuit Jérôme Besnard, « le Souverain encourage l'unité nationale dans ses différentes composantes, arabe et berbère, tout en rappelant la nécessité absolue du patriotisme ». Enfin et troisième message essentiel, « le Roi trace le chemin de l'indépendance nationale face aux campagnes de dénigrement international, tout en réaffirmant les liens bilatéraux forts existant avec l'Espagne et la France et en sous-entendant la nécessité pour le Maroc de développer et multiplier de nouvelles alliances ». En conclusion, affirme-t-il, « un observateur français ne peut que noter avec intérêt les accents gaulliens de ce discours qui expriment un volontarisme politique sans équivalent actuel dans le Maghreb, voire en Afrique ». C'est bien le Roi qui est à la manœuvre pour défendre les intérêts supérieurs du pays comme le prévoit la constitution marocaine », souligne Jérôme Besnard.