Le Conseil d'Administration de la CNOPS a tenu sa 22ème session au titre de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) du secteur public. Il en ressort que la CNOPS enregistre un résultat positif de 823 MDH en 2020 et participe avec 663 MDH au Fonds de Gestion de la Covid 19. En dépit d'une légère augmentation des cotisations de 3% à 5,6 milliards de DH, contre 7% à 5,5 milliards de DH en 2019 et la baisse des paiements de 5,1 milliards de DH en 2019 à 4,9 milliards de DH en 2020, soit un recul de 5,4% et 276 millions de DH dû à l'impact de la pandémie sur les assurés et les producteurs de soins, la CNOPS a pu enregistrer un résultat financier positif en 2020 de l'ordre de 823.5 millions de DH, découlant de la réussite de sa stratégie d'investissement dans une partie de ses placements financiers dans les OPCVM. « Ce résultat positif exceptionnel a permis de participer à la campagne nationale de vaccination, à travers une participation de 663 millions de DH virée au Fonds de Gestion de la Covid-19 » a précisé Adnane Abdelaziz, Directeur de la CNOPS. Et de poursuivre: « Les résultats financiers positifs enregistrés en 2020 sont provisoires et conjoncturels et la tendance pourrait s'inverser durant 2021-2022, suite à l'intégration de 165 nouveaux médicaments à la liste des médicaments remboursables par l'AMO, au poids des dossiers de couverture « Covid-19 » qui se fera sentir à partir de 2021, et l'absence de mesures de maîtrise des dépenses, dans un contexte marqué par la pression structurelle de plusieurs facteurs sur la pérennité de l'AMO-secteur public ». Selon les chiffres 2020, les médicaments sont en tête des dépenses avec 34% (1.7 milliards de DH), suivis par les hospitalisations 14% (698 millions de DH) et les analyses biologiques avec 10% (474 millions de DH). Ces chiffres posent des problématiques de gouvernance à la lumière d'études réalisées par la CNOPS sur certains médicaments remboursables comparativement à la France qui ont montré un différentiel de prix exorbitant ayant grevé un manque à gagner dans les comptes de la CNOPS d'environ 250 MDH. Ils posent également la problématique de la maîtrise médicalisée des dépenses des analyses biologiques dont les dépenses ont grimpé de 197 millions de DH à 474 millions de DH entre 2010 et 2020. Par ailleurs, le Conseil d'Administration de la CNOPS s'est penché sur certaines contraintes que connait le système de santé et influent sur l'AMO, à savoir l'incomplétude des référentiels des producteurs de soins (INPE) et de santé (NGAP et NABM) et des textes juridiques encadrant la Couverture médicale de Base. Ainsi que l'absence d'un texte sur les droits des malades et d'un système d'information national. Ces contraintes rendent nécessaires le renforcement de la coordination entre les acteurs, l'étude du coût réel des prestations et le renforcement du dispositif de maîtrise médicalisée des dépenses. Le Conseil a approuvé deux conventions, la première signée avec le ministère de l'Intérieur pour échanger les données sur les naissances et les décès afin de simplifier les mises à jour de la situation des assurés. La deuxième a été conclue avec l'ONOUSC pour échanger les données sur les étudiants inscrits dans les différents établissements d'enseignement supérieur pour les exempter de la démarche consistant à fournir annuellement une attestation de poursuite d'études supérieures.