Le secteur aérien en Afrique a été durement touché par les répercussions de Covid-19, accusant des pertes d'environ 7,7 milliards de dollars en 2020 et ce, en raison des restrictions mises en place par les gouvernements ayant engendré une baisse de trafic, a estimé jeudi l'Association internationale du transport aérien (IATA). Sept millions d'employés ont souffert de cette situation tandis que huit compagnies aériennes ont fait faillite en Afrique, a indiqué Kamil Alawadi, vice-président régional pour l'Afrique et le Moyen-Orient de l'IATA, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse virtuelle sur le Covid-19 et l'aviation civile, organisée par le bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique. Il faudrait attendre 2023 ou 2024 pour une amélioration de la situation dans le secteur de l'aviation, et retrouver les chiffres de 2019, a-t-il dit, plaidant pour que « la vaccination ne soit pas une condition préalable aux voyages » internationaux. « On ne peut laisser seules les personnes vaccinées voyager. Ce serait une discrimination envers les personnes qui n'ont pas reçu de vaccin anti-Covid-19 », a-t-il relevé. Pour sa part, la directrice régionale Afrique de l'OMS, le docteur Matshidiso Moeti, a insisté sur l'importance que les vaccins ne soient que l'une des conditions que les pays utilisent pour ouvrir les frontières et augmenter la liberté de mouvement, étant donné que de nombreux pays africains ont un accès limité aux vaccins ; « N'ajoutons pas l'injure à l'injustice. Les Africains ne doivent pas faire face à plus de restrictions car ils ne peuvent pas accéder à des vaccins qui ne sont disponibles qu'ailleurs », a-t-elle souligné.