Le Maroc a pu difficilement décrocher un premier lot de vaccins d'AstraZeneca de son fabricant indien. Les autres pays africains restent dans l'expectative. Les campagnes de vaccination battent leur plein dans certains pays riches, premiers servis en vaccins anti-covid-19. La plupart des pays africains, eux, attendront longtemps avant de recevoir leurs lots, à doses homéopathiques, via l'OMS.
Si le Maroc vient de recevoir, ce vendredi 22 janvier, le premier lot de vaccins d'AstraZeneca en provenance de l'Inde, les autres pays d'Afrique restent dans l'expectative. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a même redouté, dans un communiqué, que ce continent soit le grand oublié des vaccins. Le continent africain court « le risque d'être laissé de côté », avertit l'OMS. Une situation qui contraste avec ce que l'organisation qualifie de « réussite spectaculaire » du développement de vaccins sûrs, moins d'un an après l'apparition du coronavirus. La directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique vient de monter au créneau, à travers cette vidéo, pour tenter d'éveiller les consciences. Dr @MoetiTshidi apporte un éclairage sur le déploiement des vaccins de #COVID19 en Afrique à travers le mécanisme #COVAX. Un 1er lot de 30 millions de doses devrait commencer à arriver d'ici mars. La priorité sera donnée aux travailleurs de la santé & autres groupes vulnérables. pic.twitter.com/jScTDxHHpX — OMS Afrique (@OMS_Afrique) January 22, 2021 Dr. Matshidiso Moeti fustige une thésaurisation des vaccins, qui ne fera que prolonger l'épreuve et retarder le relèvement de l'Afrique. « Nous d'abord, pas moi d'abord : c'est la seule façon de mettre fin à la pandémie », lance-t-elle.. Et la directrice régionale de l'OMS d'ajouter : « les personnels de la santé et les personnes vulnérables en Afrique ont urgemment besoin d'un accès à des vaccins contre la Covid-19 sûrs et efficaces ». L'Afrique ne pourrait recevoir son 1er lot de 30 millions de doses que vers le mois de mars prochain, via COVAX. Un mécanisme piloté par l'OMS à travers lequel la communauté internationale s'était engagée à vacciner au moins 20% de la population africaine d'ici la fin de 2021. Une promesse qui semble avoir été oubliée.