L'Espagne tente de noyer le poisson et se dérober de tout sens de mesure. Telle une naufragée, elle s'agrippe à toute épave de sauvetage pour se refaire sa « virginité » démantelée. Faisant appel à l'Europe, elle y va à grandes enjambées, dans le but d'y camoufler l'embarras dont elle se macule jusqu'à la lie. Vilainement manipulée par la clique militaire d'Alger, la horde hostile de l'exécutif ibérique s'ingénie, cette fois-ci à européaniser le conflit crise bilatéral avec le Maroc, puisque des «clients» de la même malveillance « immigrationniste » des rouages de l'antre des euro-députés à Strasbourg, se sont rangés sans vergogne à sa vile clownerie. L'alignement de cette frange européenne sur la fourberie espagnole, sous prétexte de l'intrusion massive de nos concitoyens dans le sol de l'enclave spoliée de Sebta, dévoile l'inimitié manifeste envers le royaume, stratifiée dans les mémoires de certains courants xénophobes. Bien avant le vote instrumentalisé sur la base de cet acte migratoire, le Souverain avait déjà coupé l'herbe sous les pieds de cette duperie, en ordonnant de manière solennelle, le rapatriement définitif des jeunes non accompagnés, en vue de mettre un terme au quiproquo sur lequel s'acharne le prétexte ignoble des manipulateurs. Alors que le conflit hispano-marocain d'abord strictement bilatéral, réside bien ailleurs, attisé par d'autres paramètres au sommet desquels s'érige, en particulier, la nostalgie de la cohorte coloniale à l'ère franquiste. Produisant une motion inappropriée et irréfléchie, le parlement politique européen se met en antinomie avec le registre privilégié que confère l'Europe économique à son allié stratégique, se référant ainsi à la fameuse formule qui disait : « L'Europe est géante en économie, mais naine en politique ! ». C'est dire, en fait, combien la députation européenne est fragilisée par la menterie prédisposée, sous les « pleurnicheries » espagnoles, tout en ignorant qu'il s'agit d'un partenaire de choix sur les boucliers duquel s'effilochent les assauts hargneux du terrorisme, de l'émigration clandestine, du trafic de drogue et du banditisme. Par-ci, par-là, des voix sages en péninsule et en Europe ont déjà décrié cette attitude ingrate et foncièrement désinvolte de la bande législative, mettant davantage en crise les relations multilatérales avec un associé géostratégique, au potentiel indéniable. Face à cette animosité, notre pays, fort conforté par l'appui indéfectible des entités panarabe. Panafricaine et pangolfique, fait illico, concéder des pertes considérables à l'exécutif espagnol, en soustrayant ses ports de transit de l'opération estivale « Marhaba ». Une mesure qui n'est, en effet, qu'un prélude d'autres réactions qui lui, sans doute, coûteraient cher, à la veille de l'accord d'association des pêches. Au fait, en forçant l'attendrissement émotionnel du parlement de l'Europe en se croyant assouvir son orgueil et préserver son prestige, l'Espagne ne fait que souiller son image politique, déjà transpercée par la coexistence au gouvernement Pedro avec l'obédience « pandémique », aux allergies chroniques à notre intégrité territoriale. Une occasion de notre côté, d'affermir de plus belle, le processus réformiste et développemental dans lequel nous nous sommes résolument engagés, en fortifiant plus que jamais, le front intérieur, par le relèvement du souffle démocratique, l'assainissement du climat politique, médiatique et des droits humains, l'ancrage de la justice sociale et spatiale, l'élargissement des marges de la liberté individuelle et collective, la lutte contre toutes les formes de dépravation...