Acteurs associatifs marocains et espagnols Une importante manifestation a eu lieu, mardi, devant le siège de la sous-délégation du gouvernement à Malaga, exhortant la justice espagnole à réactiver la procédure judiciaire à l'encontre du dénommé Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du polisario, pour les innombrables plaintes déposées contre lui, afin qu'il réponde des actes qu'il a commis contre des citoyens marocains et espagnols. Lors de cette importante manifestation, qui a connu une présence remarquable de la femme marocaine, les manifestants ont scandé des slogans appelant la justice à mettre la main sur ce tortionnaire notoire. Organisé à l'initiative de l'association pour l'intégration et l'égalité et l'Association Marocains du Monde, ce sit-in de protestation a été l'occasion pour les participants de rappeler les crimes perpétrés par le dénommé Brahim Ghali et l'organisation terroriste qu'il dirige. Dans une déclaration à la MAP, Iman El Akel, présidente de l'une des associations organisatrices a estimé que l'accueil du dénommé Ghali est « un geste inamical et une démarche qui foule aux pieds les engagements scellés entre les deux pays voisins ainsi que les fondements de cette relation bilatérale ». « La prise en charge du chef du polisario par l'Espagne entache les relations bilatérales », a-t-elle dénoncé, formant le souhait de « voir la justice espagnole rectifier le tir et mettre cet assassin sous les verrous ». De son côté, Aicha Rahal, présidente de l'association des femmes sahraouies pour la démocratie et les droits de l'homme, a mis l'accent, dans une déclaration similaire, sur l'incohérence de la décision du gouvernement espagnol d'accueillir sur sol un criminel ayant du sang de citoyens marocains et espagnols sur les mains. "Je me suis déplacée de Las Palmas pour venir dénoncer, aux côtés de mes confrères du milieu associatif et mes concitoyens, la présence d'un criminel de guerre dans un hôpital espagnol alors qu'il devrait être devant la justice", a-t-elle soutenu. "La justice espagnole est la seule à être en mesure de rétablir le droit des victimes et mettre fin à l'impunité dont jouissait ce chef de ce groupe armé et mercenaire, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis 2008 sans que la main de la justice puisse l'atteindre", a-t-elle dénoncé. Elle a relevé que l'accueil par l'Espagne du chef des milices séparatistes est une démarche qui va à l'encontre de l'esprit de coopération et de partenariat ayant caractérisé les relations entre le Maroc et l'Espagne et porte préjudice aux relations de confiance. "C'est indigne des relations et de l'esprit de partenariat d'accueillir en catimini le dénommé Brahim Ghali dans des conditions obscures voire illégales. Mais c'est surtout une atteinte grave aux droits des victimes de ce criminel de guerre", a insisté Mme Rahal, rappelant que ce criminel, qui comptait se soustraire à la justice espagnole à travers une fausse identité algérienne, fait l'objet de plusieurs plaintes de la part de citoyens espagnols et marocains. "Nous espérons que le juge en charge de ce dossier entende nos doléances et procède à l'arrestation immédiate de ce criminel notoire qui jouit de soins médicaux, aux frais du contribuable espagnol, alors que pour ses antécédents il devrait être derrière les barreaux", a réitéré la militante marocaine. A ce propos, les manifestants ont exprimé le souhait de voir la justice espagnole rectifier le tir et se mettre du côté des victimes en réactivant la procédure lancée à l'encontre du chef des milices séparatistes, accusé d'assassinat contre des travailleurs canariens, de tortures, d'enlèvements, de viol ainsi qu'une longue liste d'exactions. Présent à cette manifestation, le politologue espagnol Pedro Ignacio Altamirano, qui a déposé une plainte contre le chef des milices séparatistes pour être l'instigateur de menaces de mort et de représailles proférées à son encontre sur les réseaux sociaux, a estimé que le dénommé Brahim Ghali devrait être poursuivi et arrêté dans l'immédiat au vu de la longue liste des charges qui pèsent contre lui. "Ma présence aujourd'hui est un geste de solidarité à l'adresse des victimes du polisario qui ont souffert, des années durant, des crimes des tortionnaires de la milice séparatiste et envers les pêcheurs canariens mitraillés par la bande terroriste. J'exprime aussi ma solidarité à l'adresse des sahraouis opprimés dans les campements de Tindouf », a-t-il ajouté.