Décédée le vendredi 7 mai, à l'âge de 91 ans. Rkia Taghi, veuve du regretté Mohamed Ferhat, militant progressiste, enseignent et journaliste au quotidien «Al Bayane», a tiré sa révérence vendredi 7 mai, à l'âge de 91 ans. Le Corps de la défunte a été inhumée au cimetière des Martyrs (Achouhada) de Rabat, non loin de la tombe où repose, depuis dix ans déjà, son compagnon de vie et camarade de toujours Si Mohamed Ferhat. Les proches, les camarades et les amis de feu Mohamed Ferhat et de son épouse Rkia Taghi gardent le souvenir, avec une grande admiration, du chemin de leur vie commune et de la force de leur amour. Le départ de la défunte camarade laisse également le souvenir de la femme militante qui a partagé avec son compagnon de vie sa lutte et ses sacrifices, et ce depuis les années de combat du Parti communiste marocain et de la période de la lutte nationale contre le colonialisme. A ses côtés, elle a connu et souffert des conséquences de l'action politique clandestine, à l'intérieur du pays, mais aussi des contraintes de l'exil, pendant de longues années, à l'étranger, et ce durant la fin de la décennie 1940 et celle de 1950. Ils ont dû connaître les affres de l'exil et du déplacement forcé entre l'Algérie, la France, l'Albanie, la Bulgarie et la Tchécoslovaquie... Lalla Rkia, comme on l'appelait, a assumé et supporté avec Si Mohamed les dures conditions de la vie pénible, durant toute cette période de l'Histoire de notre pays, notamment lors de l'emprisonnement arbitraire de son époux à la prison Laâlou de Rabat, non loin de là où ils reposent tous les deux aujourd'hui. Rkia Taghi laisse également le souvenir de la femme battante qui a toujours soutenu son mari et son camarade. Ils ont eu leur fille Mounia, aujourd'hui médecin gastro-entérologue à Bruxelles. Et même après le décès de Si Mohamed, Lalla Rkia a gardé, parmi son entourage familial et auprès de son voisinage, ses valeurs intrinsèques de dame de grande noblesse et d'affection. Elle laisse auprès d'eux le souvenir d'une femme de cœur et de bonté, agréable et dotée d'une immense gentillesse, affinité et amour de l'autre. Elle avait continué à vivre avec les souvenirs de son mari, dont elle était si fière. Elle avait pris l'habitude de se recueillir, régulièrement, sur sa tombe, en la couvrant de fleurs. Une belle expression d'amour et de fidélité… Le départ d'une dame de cette ampleur a laissé une profonde tristesse et émotion parmi sa famille, les compagnons de son mari et ses propres connaissances. Et, en cette circonstance douloureuse, une délégation de la direction du Parti du progrès et du socialisme s'est rendue au domicile de la défunte. Elle comprenait le secrétaire général, Mohammed Nabil Benabdallah, le président du Conseil de la Présidence du PPS, Ismail Alaoui, le président de la commission du contrôle politique et d'arbitrage, Saïd Sihida, et le directeur de la publication des journaux «Bayan Al-Youme» et «Al Bayane», Mahtat Rakas. La délégation du PPS a présenté les condoléances à la famille de la défunte, au nom des militantes et militants du parti, camarades de la disparue et de son défunt mari, le grand militant, et au nom de ses collègues de la presse du parti, dont Si Mohamed Ferhat était l'une de ses grandes statures professionnelles. Paix à l'âme à l'honorable dame et militante patriotique Lalla Rkia Taghi. Que son compagnon le défunt Si Mohamed Ferhat repose en paix. Nous présentons à la famille de la défunte, à ses proches et aux familles alliées nos sincères condoléances et compassion.