Le président de l'Association Marocains Pluriels, Ahmed Ghayet, s'est élevé, jeudi, contre le « tsunami » de réactions déclenché par l'annonce de la création à Agadir et à Dakhla d'un Comité du parti français « La République En Marche » (LREM). Dans une tribune publiée sur le site électronique « le360.ma », M. Ghayet écrit que le référent du parti LREM au Maroc (chargé du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest), Jaoued Boussakouran -jeune Franco-Marocain « intelligent et à l'aise dans son identité-, répondant à la demande de Français de plus en plus nombreux à s'installer dans les Provinces du Sud du Maroc, a annoncé la création d'un Comité LREM à Agadir et un autre à Dakhla ». « Sincèrement, qu'y-a-t-il donc dans cette décision susceptible de déclencher un tsunami tel que celui que l'on a vécu? Réponse: rien! », souligne-t-il, relevant que le jeune référent a fait strictement ce pour quoi il a été nommé à ce poste. "Il répond à la demande de compatriotes, qui se reconnaissent dans son parti, il fait de la politique au vrai sens du terme: celui de la politique de proximité- et de plus, il joue son rôle de façon très déontologique, puisque le communiqué annonçant la création de ces deux comités est co-signé par Marie Christine Verdier-Jouclas -porte-parole LREM à l'Assemblée Nationale, vice-présidente du groupe d'amitié France-Maroc, et députée du Tarn », fait observer M. Ghayet. L'auteur de la tribune intitulée « +Ils+ ont raté la marche » se demande: « Y a-t-il là un quelconque motif de surprise voire d'indignation possible? ». "Et bien, visiblement oui, pour les séparatistes du polisario, dont c'est le fonds de commerce (rentable et juteux), pour le régime algérien qui peut vous jurer sur tous les tons que l'affaire du Sahara marocain ne le concerne pas, alors qu'il en rêve (ou plutôt en cauchemarde) de jour et de nuit, et pour le Parti communiste français (si, si, il existe toujours), en la personne d'un député dénommé Lecoq, qui doit confondre notre Sahara avec sa circonscription...," affirme-t-il en guise de réponse. Et de relever que "tout ce +beau+ monde y va de son indignation, criant au scandale, au dévoiement du droit des peuples, à la trahison de la France (trahison de qui et de quoi, au fait?), et à l'alignement du Président Macron sur la ligne définie par les Etats-Unis reconnaissant la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud?". « Et si l'Algérie s'occupait de son peuple, de son huile qui n'arrive plus sur les tables, de sa jeunesse... Bref si elle s'occupait des Algériens, qui méritent le meilleur. Et si le polisario comprenait enfin que le sens de l'Histoire lui est définitivement contraire, lui qui est plus intéressé par les aides internationales que par le bien-être des populations », ajoute M. Ghayet. « Et si les députés communistes français perdaient ce sentiment de donneurs de leçons qui les habite, eux qui sont aujourd'hui réduits au rôle d'ectoplasmes, vous savez ceux qui sont morts mais ne le savent pas encore ». L'auteur de la tribune fait remarquer en outre que « chacun de ces camps -intimement liés- y est allé de son disque rayé, de ses fausses indignations, de ses incantations dans leur presse, à l'assemblée nationale française, sur les réseaux sociaux... Tant et si bien que le Secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune -confondant notre Sahara et l'Europe- a dit +qu'il regrettait cette décision prise localement+ ». « +Décision prise localement+, dit-il: madame Verdier-Jouclas n'est pas une députée marocaine à ce que je sache, et la création des deux comités d'Agadir et de Dakhla est bel et bien mentionnée et actée sur le site web du parti La République En Marche! « , souligne M. Ghayet. Il estime que "certains en France se sentent encore très complexés et soumis aux diktats des généraux algériens, et c'est bien dommage pour eux, car ce n'est pas rendre service aux Algériens et ce n'est pas être à la hauteur des enjeux actuels". "Un ministre algérien n'a-t-il pas traité la France +d'ennemi traditionnel et éternel", s'interroge-t-il. Par ailleurs, l'auteur de la tribune indique que « nombre de voix de députés, de sénateurs, d'élus s'élèvent aujourd'hui pour demander au Président de la République française de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ses Provinces du Sud, et Emmanuel Macron a suffisamment le sens de l'histoire pour ne pas comprendre que cela est inéluctable". « Il y a quatre ans exactement, le couple présidentiel français était invité à partager un Ftour à la table de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Rabat. Chez nous, le partage du repas a du sens, et la France est un ami traditionnel et éternel du Maroc », affirme-t-il. Et de conclure : "Une image me vient pour illustrer cette spécificité qui est la nôtre: celle de ces Français du Maroc -Marocains de Cœur- se faisant vacciner aux côtés des Marocains, contre le Covid".