Les conclusions de la 43ème Assemblée générale de la Confédération africaine de football, tenue à Rabat, ont comporté, à coup sûr, une connotation qui dépasse le simple cadre sportif et organisationnel. En confortant une présence significative et constructive du Maroc au sein des institutions sportives continentales et internationales, elles font de cet événement sportif une victoire diplomatique et politique notoire du Maroc. Il faut dire que les travaux de ce grand forum régional du football qui ont été marqués par une grande interactivité des pays africains, ont abouti à des résultats consensuels prometteurs pour le continent, avec notamment, l'attribution, à l'unanimité, de la présidence de la CAF au sud-africain, Patrice Mutsibi. En parfaite intelligence avec la FIFA, plus haute institution mondiale de la discipline, le Maroc a joué un rôle central dans l'ancrage d'une nouvelle acception de la solidarité africaine. Assurément, ce succès organisationnel continental fera de Rabat une terre de consensus africain et marque le début d'une nouvelle ère dans la gestion de la chose footballistique en Afrique. Quant à la deuxième victoire, obtenue sur la base d'une proposition marocaine murement réfléchie durant des années, elle est liée à l'évolution des dispositions des statuts de la CAF. Ainsi, l'adhésion aux structures et institutions continentales est réservée exclusivement aux fédérations des Etats indépendants membres des Nations Unies, ce qui barre définitivement la voie pour l'adhésion à la CAF à toute entité fictive, et met fin à toutes les manœuvres hostiles à l'intégrité territoriale du Maroc ou de tout autre pays du continent. Ces deux exploits permettent à l'acteur principal de ce modus operandi de gagner la confiance de ses pairs et siéger en tant que représentant légitime du continent au Comité Exécutif de la FIFA. Faouzi Lekjaa, grand artisan de cette saga, devient ainsi le premier marocain à rejoindre la direction des affaires mondiales du football. Cet exploit n'est pas un acte isolé ou le fruit de tractations de coulisses ou de dernière minute, mais l'aboutissement d'un effort de longue haleine, accompli au fil des ans, qui visait à renforcer les relations entre la Fédération royale marocaine de football et les fédérations locales de football des pays africains à travers des partenariats directs. Un effort qui a consolidé une présence forte du Maroc dans la dynamique du renouveau du football africain, fondée sur des relations de confiance mutuelle et sereine. Aujourd'hui, Faouzi Lekjaa a été accrédité par ses pairs pour représenter le continent au sein des plus instances de la FIFA, et le Maroc, selon les dires du président de la FIFA, est considéré comme un partenaire idéal pour concrétiser les ambitions footballistiques du continent. Compte tenu de ce que le Maroc a réalisé à travers les résultats de l'Assemblée générale de la Confédération africaine de football, il est clair que les victoires au sein des instances et institutions sportives continentales ne se font pas seulement en remportant un match ou en accueillant une manifestation africaine ou internationale, mais aussi à travers des percées diplomatiques structurelles qui consacrent la présence du pays au sein des centres de décision. Des tribunes idoines pour défendre les intérêts du pays, renforcer son rayonnement et barrer la route à toutes les manœuvres orchestrées contre ses intérêts, y compris dans les domaines du sport et du football. Ce qui a été réalisé au niveau de la CAF et de la FIFA mérite vraiment d'être salué et reconnu. Il est ainsi un devoir que de saluer les exploits de Faouzi Lekjaa et de la FRMF et d'agir pour qu'ils soient soutenus par tous les moyens, humains et matériel, afin de relever les défis à venir.