La réponse du Maroc face au nouveau coronavirus (covid-19) lui a permis de se positionner parmi les premiers pays sur le continent Africain et au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). «Le Maroc a déployé un effort considérable en termes de vigilance, de réponses socio-économiques et de mesures sanitaires instaurées. L'équilibre adopté en termes de politique de dépistage et de «tracking», d'investissement dans l'équipement et les soins de santé et sur le plan du soutien économique a permis de placer la réponse du Maroc parmi les premiers pays sur le continent Africain et par rapport à la région MENA», indique le HCP dans une note sur l'approche de l'impact de la pandémie et des effets de son mode de gestion sur la croissance. Cette note, qui s'inspire d'un dispositif mis en place par l'école des politiques publiques de l'Université d'Oxford destiné à évaluer les efforts entrepris par les Etats pour lutter contre la propagation de la pandémie, précise que ces évaluations se traduisent par un score moyen du Maroc (1er avril au 21 décembre 2020) pour les différents indices «Oxford» sur base 100 (Indice de confinement et de santé: 67,5 ; Indice de soutien économique: 67,8 ; Indice de rigueur: 73,6). En termes d'indicateurs pandémiques, poursuit la même source, la situation du Maroc au 10 décembre se caractérise principalement par un cumul de près de 11.000 infections par million d'habitant contre une moyenne mondiale de 9.000, ainsi que par une dynamique de propagation de la pandémie dans le Royaume qui semble se stabiliser en fin d'année, au regard de la progression moyenne du nombre de contaminations enregistrées sur la dernière décade (corrélée au facteur de reproduction R) qui se situe en dessous du seuil décisif des 1% au 10 décembre 2020. Les indicateurs pandémiques utilisés sont également convertis base 100 pour être combinés avec les indices «Oxford», fait savoir le HCP. Et d'ajouter que selon le benchmark utilisé, le Maroc se situe maintenant dans un groupe de pays qui sont, d'une part, assez fortement touchés par la pandémie (relativement à la population), mais qui, dans le même temps, connaissent une amélioration de la maîtrise de sa progression (le Maroc se situait jusqu'alors dans le groupe des pays peu touchés mais avec une faible maitrise de la propagation de la pandémie). L'approche adoptée dans cette note est d'utiliser l'indice dit «Oxford» produit dans cette perspective par cette institution et de le combiner avec d'autres indicateurs reflétant l'ampleur de la pandémie sur un benchmark d'une quinzaine de pays. Le rapprochement de la résultante de ces deux indicateurs et de la variation de croissance économique sur ce benchmark permet de l'appliquer à des estimations de croissance sous certaines hypothèses d'évolution de la pandémie. Face au covid-19, la majeure partie des pays ont mis en œuvre plusieurs types d'actions allant des mesures de confinement ou de prévention sanitaire aux différentes formes de soutien économique. L'Université d'Oxford a conçu l'outil (L'OxCGRT) pour suivre et comparer les réponses politiques face à la pandémie à travers le monde. Cet outil recueille des informations accessibles au public sur 19 indicateurs, dont 8 (C1-C8) enregistrent des informations sur les politiques de confinement et de fermeture, telles que les fermetures d'écoles et les restrictions du mouvement. Quatre indicateurs (E1-E4) captent des informations sur le soutien du revenu aux citoyens ou la fourniture d'aide étrangère et les 7 derniers (H1-H7) enregistrent des informations sur les politiques du système de santé, dont le régime de dépistage du covid-19, les investissements d'urgence dans les soins de santé et, plus récemment, les politiques de vaccination. Les données sur les 19 indicateurs ont été agrégées dans un ensemble de 3 principaux axes (les mesures de confinement et de santé adoptées par les pouvoirs publics, le soutien économique et la rigueur des citoyens).