Un des défis de l'enseignement à distance La réduction du fossé numérique entre les milieux rural et urbain constitue un des défis à relever en matière d'enseignement à distance, a indiqué mardi à Khémisset, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi. S'exprimant lors du conseil d'administration de l'Académie régionale de l'éducation et de la formation (AREF) de Rabat-Salé-Kénitra, M. Amzazi a expliqué que parmi les défis à relever en matière d'enseignement à distance, sur lesquels le ministère œuvre avec le soutien de ses partenaires, figure la réduction du fossé numérique entre le monde rural et urbain et les catégories sociales, afin de garantir un accès équitable à l'enseignement. Il a, à cet égard, salué les différentes initiatives de solidarité entreprises par un parterre de partenaires du système éducatif, visant à distribuer des tablettes électroniques au profit des enfants en milieu rural en situation de précarité, appelant à élargir ces actions pour inclure d'autres enfants nécessiteux. Le ministre a, également, affirmé que son département œuvre pour le développement de l'enseignement à distance et de l'expertise des professionnels et des acteurs du domaine, outre l'institutionnalisation de ce mode d'apprentissage, à travers la publication d'un texte réglementaire, en cours d'approbation, dans la perspective de faire de l'enseignement à distance, un complément à l'enseignement présentiel. Selon M. Amzazi, « la pandémie de la Covid-19 est devenue une réalité avec laquelle nous devons vivre. C'est la raison pour laquelle le ministère a entrepris une série de mesures lui permettant de concilier entre la gestion des circonstances liées au coronavirus et la gestion stratégiques visant à accélérer la mise en œuvre de la réforme du système d'éducation et de formation ». Il a, dans ce sens, fait observer que les priorités du ministère au titre de l'année scolaire actuelle reposent sur deux axes principaux liés à la gestion de l'actuelle année scolaire à la lumière de la pandémie et de ses contraintes sanitaires et éducatives, tout en donnant une nouvelle impulsion à la mise en œuvre des projets stratégiques dans le cadre de l'application des dispositions de la loi-cadre n° 51.17 relative au système de l'éducation, de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, afin de réaliser les objectifs de l'équité, de la qualité et de la promotion de l'individu et de la société. Le responsable gouvernemental a estimé que la session du conseil d'administration de l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra constitue un tournant important pour la mise en œuvre de la loi cadre 51.17 relative au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique et celles de la loi organique n° 130-13 relative à la loi de finances, affirmant qu'il s'agit, également, de l'aboutissement d'un processus national de planification stratégique que le ministère s'efforce d'accélérer avec le début de la rentrée scolaire, afin de donner une forte impulsion à la mise en œuvre de ses projets stratégiques. Après avoir relevé que la régionalisation constitue un des principaux piliers de la mise en œuvre de la loi cadre, M. Amzazi n'a pas manqué d'énumérer les différentes initiatives déployées par le ministère pour la promotion de la politique de décentralisation et de déconcentration dans la gestion du système éducatif. Dans ce sens, le ministre a mis en évidence les 15.000 postes alloués au titre de l'année 2021 pour le recrutement d'enseignants-cadres des académies régionales, afin que ce nombre atteigne un total de 100.000 enseignants en 6 ans. La feuille de route est claire pour définir les priorités de l'étape actuelle, a-t-il affirmé, appelant les acteurs et partenaires du secteur à faire preuve de davantage de mobilisation individuelle et collective, dans un esprit de patriotisme sincère et de responsabilité, afin de mener à bien la réforme de l'éducation et d'atteindre ses objectifs dans les délais impartis. Cette session, tenue en présence du gouverneur de la province de Khemisset, Mansour Kartah, a été l'occasion pour renouveler l'appel à la mobilisation collective pour relever le grand défi de la mise en œuvre de la réforme du système éducatif marocain et la réalisation les objectifs de développement global et durable. En outre, les participants ont débattu de diverses thématiques à caractère régional, notamment le projet de programme d'action régional pluriannuel 2021-2023, les projets du programme d'action et du budget de l'AREF pour 2021 ou encore le projet régional pour la mise en œuvre de la loi-cadre 51.17 relative au système d'éducation.