Dialogue politique entre Libyens en Tunisie Les élections en Libye seront tenues dans un délai de 18 mois, a annoncé mercredi soir à Tunis la cheffe par intérim de la Mission d'appui des Nations unies en Libye Stephanie Williams. Lors d'une conférence de presse, la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en Libye a relevé que les participants libyens au forum de dialogue politique, lancé lundi dernier à Tunis, ont abordé plusieurs questions se rapportant au processus constitutionnel en Libye, notamment les attributions du conseil présidentiel et du conseil des ministres, ainsi que la réconciliation nationale. Les parties libyennes se sont également mises d'accord sur une feuille de route qui clarifie les étapes nécessaires pour unifier les institutions libyennes, entamer la réconciliation nationale et permettre le retour des personnes déplacées, a ajouté la responsable onusienne. Mme Williams a, en outre, expliqué que la MANUL a tenu dimanche une réunion avec divers groupes libyens, y compris la société civile, durant laquelle l'accent a été mis sur des questions relatives aux droits de l'Homme, affirmant que les discussions se poursuivront avec toutes les composantes de la société civile en Libye. Les participants au dialogue en cours à Tunis devraient exprimer leurs opinions et émettre leurs observations sur les dispositions du projet d'une feuille de route qui leur a été présentée. Soixante quinze représentants libyens sont réunis depuis lundi à Tunis sous l'égide de l'ONU dans l'objectif de sortir la Libye des conflits dans laquelle elle a sombré après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Ces pourparlers s'inscrivent dans la continuité de ce qui a été atteint dans les autres plateformes de dialogue politique et militaire parrainées par les Nations unies au Maroc, en Allemagne, en Egypte, en Suisse et en Libye. D'après la MANUL, la reprise du dialogue inter-libyen est le fruit des précédentes rencontres entre les protagonistes libyens, dont les rounds de dialogue de Bouznika qui ont abouti à la conclusion d'un accord sur «les mécanismes et les critères de sélection des titulaires des postes de direction des institutions souveraines telles que énoncées à l'article 15 de l'accord de Skhirat signé en décembre 2015».