Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé la communauté internationale à apporter son ferme soutien au Forum de dialogue politique libyen, notamment en garantissant le plein respect de l'embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité. Dans un message vidéo adressé à ce forum ouvert lundi à Tunis, sous l'égide des Nations-Unies, avec la participation de soixante-quinze personnalités libyennes, M. Guterres a exhorté les participants à accepter de faire des compromis pour ramener la paix en Libye. «Vous avez la possibilité de mettre fin à un conflit tragique et de créer un avenir de dignité et d'espoir», a déclaré le chef de l'ONU dans ce message vidéo. Il a rappelé que la signature d'un accord de cessez-le-feu par les parties libyennes à Genève le mois dernier a constitué un pas en avant fondamental et il a félicité tous ceux qui sont engagés dans ce processus «pour leur courage et leur détermination». «C'est maintenant à vous de façonner l'avenir de votre pays. Votre engagement en faveur de ce processus contribuera à restaurer la souveraineté libyenne et la légitimité démocratique des institutions libyennes», a dit le Secrétaire général. «Lorsque vous vous engagez dans un dialogue pour résoudre vos différends, votre détermination sera mise à l'épreuve. Cependant, le compromis est la seule approche qui ouvrira la voie à l'unité nationale», a-t-il ajouté, promettant le soutien des Nations-Unies. «L'avenir de la Libye et de tout son peuple est plus grand que toute différence partisane ou individuelle. L'avenir de la Libye est désormais entre vos mains», a-t-il conclu à l'adresse des participants du forum. De son côté, la cheffe par intérim de la Mission d'appui des Nations unies en Libye, Stephanie Williams a salué «l'engagement» des Libyens à construire une «nouvelle Libye», après plusieurs années de guerre. «Aujourd'hui, nous avançons vers une nouvelle Libye, après des années de division, de guerres et de destruction», s'est félicitée la responsable onusienne à l'ouverture de ce forum de dialogue. Elle a ajouté que «le peuple libyen a désormais le droit à la stabilité, aux richesses de son pays et à la prospérité», précisant que le chemin vers ces objectifs «ne sera pas facile». Les pourparlers que les Libyens ont entamés lundi à Tunis s'inscrivent dans la continuité de ce qui a été atteint dans les autres plateformes de dialogue politique et militaire parrainées par les Nations-Unies au Maroc, en Allemagne, en Egypte, en Suisse et en Libye. L'objectif principal de ce dialogue entre Libyens est de sortir leur pays du chaos dans lequel il a sombré après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.