Concomitamment à une économie impactée par la crise pandémique, un projet de loi de finances «PLF-21» sera mis en place à l'horizon de 2021. Le «PLF-21» se caractérise par des mesures très particulières, visant à relancer l'économie nationale. Notamment des mesures douanières. Lesquelles sont examinées par le transitaire et déclarant en douane Hamid Lankaoui, dans une déclaration accordée à l'équipe d'Al Bayane. Quelle est la position de l'administration des douanes vis-à-vis de la réforme des établissements publiques ? Quelles sont les principales mesures douanières qu'adopte le «PLF-21» ? Quelle valeur ajoutée apporteront ses mesures à l'économie nationale ? Et comment les entrepreneurs peuvent-ils bénéficier d'une exonération des droits de douane ? Les détails. Par Aya Lankaoui A l'instar des mesures fiscales qui visent à instituer une contribution sociale de solidarité sur les bénéficies et revenus au titre de l'exercice 2021, le projet de loi de finances 2021 prévoit des mesures douanières, qui visent à protéger la production locale et à renforcer l'investissement intérieur, bien que l'économie nationale soit impactée par la pandémie. Le projet de grande ampleur, le «PLF-21» réformera les mesures douanières, notamment au moyen d'un rétablissement, d'une instauration, et d'une hausse de la taxe d'impôt de consommation concernant des produits précis. Cela permet une augmentation et même une diminution des droits de douane. Il est à noter que le «PLF-21» prévoit une augmentation des recettes des droits d'importation de 10.679.419.000 de DH en 2021. Autrement dit, un pourcentage qui s'inscrira en hausse à 36,21% par rapport à 2020. À présent, l'administration des douanes, se réjouit de nombreux services qui renforcent la transparence et la dynamique économique et qui s'inscrivent dans le cadre de la réforme des administrations et de la fonction publique. A cet effet, l'équipe d'Al Bayane a contacté, Hamid Lankaoui, transitaire, déclarant en douane, qui a affirmé que le système informatique «BADR» offre une certaine transparence à l'administration des douanes. Aujourd'hui, l'administration des douanes permet aux opérateurs de dédouaner leurs marchandises dans moins de 24H. «Le système informatique «BADR» est un système très souple et bénéfique pour l'économie nationale. Notamment, par les services offerts qui permettent de favoriser la digitalisation des services administratifs», déclare-t-il. Quant au « PLF-21 », une réduction des droits de douane sera mise en place pour quelques produits. Notamment, la Cyclosérine (antibiotique antituberculeux) sera touchée par une augmentation qui s'inscrit à 2,5% au lieu de 40%. «Le principe est bien sauf que le client final, doit bénéficier lui aussi de cette réduction», martèle-t-il. Parallèlement, le «PLF-21» augmente les doits de douane de certains produits qui s'inscrivent en hausse de 17,5% à 40%. A savoir, la fibre de rembourrage en polyester, les cartouches toner, le chocolat, le cacao, les parapluies et d'autres produits. Cette augmentation prévue pour 2021, protégera la production locale. «Je suis pour l'augmentation des droits de douane, pour les produits qui causent une certaine concurrence aux produits locaux. C'est bénéfique pour l'économie nationale», affirme le déclarant en douane. En outre, l'administration des douanes offre aux investisseurs une certaine exonération afin de dynamiser l'économie nationale et d'encourager l'investissement local, ainsi que les petites et les moyennes entreprises. «L'importateur est exonéré des taxes et des droits de douane, à condition de réexporter la matière première importée, dans un délai de 24 mois sous forme de produit final. C'est ce qu'on appelle le régime économique», explique Hamid Lankaoui. Les mesures douanières adoptées par le «PLF-21», visent à dynamiser l'économie nationale afin d'encourager les entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans l'industrie, créer des emplois, notamment à l'égard des mains d'œuvres. Ce qui permet de protéger le produit local.