Les conseils de régions du royaume ont tenu hier lundi, leurs sessions respectives, dans les conditions préventives imposées par la crise virale qui sévit toujours dans le monde. Une occasion de finir en apothéose, les actions à mener et les travaux à achever aux ultimes soupirs de leur mandat. Il faut bien dire que cette nouvelle expérience a affiché une nette progression pour les uns, mais aussi a pêché par un réel désastre pour les autres, à l'image de celui de Drâa Tafilalet dont la présidence a fait voir de toutes les couleurs aussi bien à la population qu'au territoire. A l'instar de ses homologues, le conseil régional de Souss Massa s'est, en toute honnêteté, caractérisé par une certaine stabilité, tout au long de son parcours de gestion des affaires publiques de cette région marquée par des contrastes des saillantes. En fait, elle renferme un potentiel naturel et économique éléphantesque, mais n'en bénéficie que les miettes au niveau de la répartition nationale des ressources et de la mise en œuvre des investissements publics. Certes, le lancement des projets structurants dans la capitale de la région en tant que levier de l'économie régionale, mis sur orbite lors de la visite Royale en février dernier, se met, sans nul doute, à ériger ce bout de territoire de nation, hissé Royalement au centre, par le biais d'un intérêt de plus en plus bienveillant. Il n'en reste pas moins vrai que le concept de la région tel qu'il est mis en fonction, depuis un certain temps, est en état embryonnaire et en phase d'expérimentation. La tutelle du service central est encore de mise, mais tend progressivement à céder des attributions aux entités régionales, dans le cadre d'approche de décentralisation. Cet élan transitoire n'est pas une chose aisée et demeure tributaire du relèvement de la capacité de gouvernance de la représentativité régionale. Ceci étant, il ne fait pas de doute que sur le plan de l'entente des composantes politiques, le conseil de la région Souss Massa, à des exceptions près, fait ressortir une perception de fluidité, dans la mesure où le respect mutuel et l'échange attentionné sont légion, au grand bonheur de l'action régionale dans sa globalité. Il va sans dire qu'en dépit des avancées notoires dont la région pourrait s'en orgueillir, il y a lieu de constater que la physionomie de l'acte régional accompli révèle encore des imperfections à rectifier en termes de fécondité, d'efficience et d'équité au sein des divers constituantes de la région. Ce déficit auquel la région Souss Massa n'est pas en tout cas, à l'état exclusif, s'explique par le fait que la constitution du conseil s'accomplit sur la base de compromis et non pas de compétence. Il en résulte que la consistance civique et l'apport inventif font toujours défaut, dans une institution en quête de formules prioritaires et d'options globalisantes au service de l'Homme et de la Nature. Nonobstant, il faut enfin reconnaître que, comparativement à d'autres prestations régionales, le conseil en question , quoiqu'on puisse dire, s'est particulièrement excellé en matière de conduite et de cohérence, atout fondamental de l'action régionale aspirant à la performance et la réussite.