L'exécutif a encore fait des siennes dans le pays! Visiblement pris par la panique de voir gravir le taux de contamination et de létalité aux cadences inquiétantes, il a semé la hantise au sein des citoyens. Bien que l'interdiction de se rendre ou quitter les localités lourdement minées, s'impose pour atténuer leurs sévices, ni le timing inapproprié ni la manière forte maladroite ne s'y prêtaient, à la veille de la fête. Une fête qui ne devait pas avoir lieu, puisque la conjoncture s'y opposait et la gravité des dégâts qu'elle pouvait générer était prévisible, bien avant les récidives actuelles de la pandémie. Loin d'être une décision sage et pondérée, elle occasionnait un terrible affolement parmi la population qui ne savait pas où donnait de la tête. Bien au contraire, ce fut un acte irréfléchi voire assassin que de précipiter un communiqué à la hâte et proférer un ultimatum de pas moins de cinq heures. C'est, sans aucun doute, de l'irresponsabilité dans tous ses états. Comment peut-on pondre une sentence aussi subite que brutale, sans en avoir mesuré toutes les conséquences qui en découlent? Il faut être vraiment barjot au sens le plus argotique du terme, pour en arriver-là! En fait, ce genre de bévue, on s'en est habitué, depuis que le chef de gouvernement n'en est plus un, dans un collectif à multi-têtes, disparates et discordantes. Dès que le couperet fut tombé, la foule se rua vers les routes bondée afin de fuir les zones «censurées» et se libérer du ghetto infernal. Ce fut alors, des heures casse-pieds de bouchon et d'attente qui n'en finissaient pas, tout au long de ces trajets cauchemardesques. Désemparé face à la bavure qu'elle venait de vomir, le gouvernement devait certainement se mordre les doigts à voir tourner au vinaigre cette tragique scène qui s'offre à ses yeux, le long des autoroutes, à cor et à cri. Il est bien vrai que les citoyens sont un peu responsables de la tournure sévissante de la covid-19, pas uniquement dans notre pays. Le non respect de tous les gestes barrières qu'ils devaient tenir à bras-le-corps pour contenir ce fléau en effervescence, ces temps-ci, s'aggrave de plus en plus. Le relâchement qui se fait ressentir et prend de l'ampleur de plus belle, dans les coins de la rue ou encore dans les souks et les plages, en cette période estivale et festive, facilite la transmission du virus qui se trouve toujours dans les parages. Mais, il ne fait pas de doute que la responsabilité de l'exécutif est doublement manifeste, à plus d'un titre. Ses réactions insensées et approximatives dénotent d'un ratage inouï au niveau de la gestion et de la stratégie. D'aucuns se demandent si on a réellement le gouvernement que le Maroc d'exception mérite, un Maroc qui ne cesse de cumuler les prouesses au niveau mondial, de se distinguer par sa synergie, son énergie et sa communion qui font envier ses homologues partout sur la planète, de briller par sa stabilité et sa sécurité que la décision assassine de l'exécutif vient d'ébranler à coups de...bêtises!