Mohamed Nait Youssef Une période difficile. Une impasse. Aux temps de la pandémie, l'écosystème de la création et de la production culturelle au Maroc a été profondément impacté par la crise inédite et sans précédent ayant décimé les quarte coins du monde. Fragilisé à cause de la Covid-19, le secteur des industries culturelles, créatives (ICC) a été le premier à être touché par Coronavirus. En effet, suite aux mesures préventives prises par le gouvernement marocain pour stopper la propagation de la pandémie, de nombreuses manifestations artistiques et culturelles ont été reportées, des festivals ont été annulés, des théâtres et des salles de cinéma ont été fermés et des projets ajournés... En gros, c'est toute une chaîne qui est mise à genoux. Ainsi, selon les derniers chiffres de la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC) de la CGEM, les pertes des industries culturelles et créatives sont estimées à 2 milliards de dirhams, 100 000 emplois ont été directement impactés et 1100 entreprises ont accusé 70% de baisse de leur chiffre d'affaires en moyenne. Des chiffres parlants voire alarmants invitant à mener une réflexion sérieuse et profonde sur l'avenir du secteur, sa réforme et sa restructuration en créant des synergies avec les différents professionnels du secteur et acteurs concernés. D'où, à priori, le développement des Industries créatives et culturelles et d'une économie de la culture solide, la modernisation du secteur afin de répondre aux attentes par le renforcement de l'arsenal juridique et se pencher sur les grands chantiers de la protection sociale des artistes et de la digitalisation de la culture et des arts afin de donner plus de visibilité aux œuvres et artistes marocains ici et ailleurs. Quel avenir alors pour les ICC après la crise? Quel plan de relance post-Covid-19? Qu'en est-il de la structuration du secteur des ICC dont les retombées seront bénéfiques sur l'économie nationale ? Peut-on réfléchir à un nouveau modèle culturel? Ce sont entre autres des questions d'actualité auxquelles les professionnels essaient d'y répondre dans le cadre de ce dossier.